Le podcast sur Adam Neumann – Ep 1
La biographie d’Adam Neumann – Ep 1
- 1979 : Adam Neumann naît le 25 avril 1979 à Tel Aviv-Jaffa en Israël.
- 2001 : Adam Neumann s’installe aux États-Unis avec sa soeur et étudie à l’Université Baruch à New York.
- 2008 : Adam Neumann cofonde Green Desk une entreprise de location d’espaces de travail partagés, avec Miguel McKelvey.
- 2009 : Adam Neumann et Miguel McKelvey lancent WeWork après avoir réussi à lever 15 millions de dollars.
- 2010 : WeWork connaît une croissance rapide et commence à se développer à l’international, ouvrant des bureaux à Londres et à Tel Aviv.
- 2014 : WeWork continue de se développer rapidement, ouvrant de nouveaux espaces de travail dans plusieurs villes des États-Unis, dont San Francisco, Los Angeles et Chicago.
- 2015 : Suite à un nouvel investissement de 400 millions de dollars WeWork devient une des sept start-ups les plus importantes du pays.
L’histoire résumée d’Adam Neumann – Ep 1
Adam Neumann fait de WeWork la 1ère société de Coworking dans le monde pour une valorisation de 47 milliards de dollars. Mais WeWork est avant tout construite sur la personnalité hors du commun d’Adam.
Né en Israël en 1979, Adam Neumann passe ses années adolescentes dans un Kibboutz. Il en garde l’esprit de communauté… mais l’adolescent voit grand et son séjour aux Etats-Unis lui ouvre l’appétit. Il atterrit à New York avec sa soeur, Adi Neumann, mannequin international, en 2001. Il lâche alors ses études à l’Université pour lancer sa 1ère entreprise, Krawlers, qui fait des accessoires pour bébé. Mais le fêtard Adam n’arrive pas à faire décoller le projet. Il rencontre alors un architecte timide, Miguel McKelvey et sur son idée, il crée un 1er projet de Coworking, Green Desk. Le projet cartonne et ils vendent ce 1er projet à un promoteur immobilier. Puis 1 an plus tard, ils lancent WeWork. Adam rencontre alors Rebekah Paltrow, une fille de l’élite juive new yorkaise. C’est le coup de foudre mais surtout un réseau incroyable qui s’ouvre à Adam. Il trouve alors avec Miguel un 1er investisseur qui leur donne 15 millions de dollars pour une valorisation de 45 millions de dollars.. sans qu’ils n’aient rien. Mais Adam Neumann est un vendeur charismatique… il est aussi dyslexique et ne sait pas utiliser un ordinateur. Mais ce n’est pas grave, son aura est telle qu’il a un talent pour convaincre. Il enchaîne alors les levées de fonds et les ouvertures d’espaces… WeWork a rencontré son marché et les espaces se vendent comme des petits pains. Mais il refuse de s’appeler une société d’immobilier, WeWork, c’est plus que ça. C’est une communauté. Sur cette base, il réussit à atteindre une valorisation de plusieurs dizaines de milliards de dollars fin 2015 ! Adam Neumann mène la grande vie, entre soirées alcoolisées, jet privé, voyages et hôtels de luxe, il n’a plus aucune limite. Il commence même à acheter des bâtiments en propre qu’il loue après à WeWork. On est en plein conflit d’intérêt !
Bref, tout va bien pour Adam et WeWork.
Mais cela ne durera pas.
Comment Adam Neumann, un dyslexique fêtard, a fait de WeWork, une licorne ? – Ep 1
New-York – Juillet 2005
Miguel pousse un soupir de soulagement en rentrant dans le building de Tribeca. La fraîcheur de la climatisation l’arrache brutalement à la chaleur de l’été new-yorkais.
Il faut dire aussi qu’un barbecue sur les toits de New-York, ça ne se rate pas.
L’ascenseur est déjà au trois quart plein quand il rentre à l’intérieur. Il se cale maladroitement entre une mère de famille au visage fatigué et un businessman transpirant sous un costume trop petit.
Alors que la porte de l’ascenseur se referme, un pied nu se met en travers et bloque cette dernière. Lorsqu’elle se réouvre le spectacle qu’offre le nouveau venu est plus que surprenant, même pour une ville comme New-York.
L’ascenseur démarre et aussitôt le nouveau venu entame la conversation avec le businessman.
“Vous connaissez la différence entre vous et moi ? Et bien, c’est une chemise. Vous en avez une et pas moi et pourtant nous faisons tous les deux des affaires !”
L’homme regarde les yeux écarquillés ce grand bonhomme à l’accent indéfinissable.
“Même en été, dans cette ville, il y a une énergie formidable pour les gens comme vous et moi !“
Miguel est subjugué par cet individu. Adam Neumann semble sorti de nulle part. En attendant, il retient la manche de son interlocuteur pour l’empêcher de sortir tout en maintenant la porte ouverte de l’ascenseur.
Face à cette prise d’otage par la parole, les spectateurs dans l’ascenseur affichent une mine mi fascinée mi contrariée.
Pour Miguel, les choses sont claires, il vient de trouver l’homme avec qui il va s’associer.
Bienvenue dans l’histoire de la folle ascension et la chute d’un homme qui va changer l’image du coworking: Adam Neumann, le fondateur de WeWork. Dans le 1er épisode de cette série en 2 épisodes, je vous raconte la création de WeWork.
Pour voir l’épisode 2:
=> La chute spectaculaire de WeWork et d’Adam Neumann – Ep 2
Table des matières
Rencontre avec McKelvey: la création de Green Desk
Le décollage de la fusée, WeWork
Toujours plus d’argent pour WeWork et Adam Neumann
Adam Neumann : accro aux levées de fonds
Épilogue: les nuages s’accumulent au-dessus de la tête d’Adam
Origine d’Adam Neumann
Tel – Aviv – 25 avril 1979
Le premier né d’Avivit et Doron Neumann pousse un cri dans la maternité Be’er Sheva, au sud d’Israël. Les parents, jeunes amoureux, encore étudiants en médecine à l’Université de Ben Gourion sont aux anges.
Mais, c’est bien connu, l’amour dure sept ans.
Et sept années plus tard, les parents d’Adam divorcent. Le petit garçon qui a déjà connu treize déménagements au fur et à mesure des affectations de ses parents part cette fois aux États-Unis avec sa mère et sa petite sœur.
Deux ans plus tard, le voilà de retour d’Indianapolis pour atterrir dans un Kibboutz. Encore un changement pour Adam. Le petit garçon est charmant, sociable et adore le côté collectif et communautaire.
En grandissant Adam devient un adolescent charmeur et volubile.
Adam peine à aligner plus de deux mots sans faute par écrit.
Ce qui ne l’empêche pas de poursuivre ses études aux États-Unis après s’être acquitté de son service militaire en Israël.
Sa sœur, Adi, est déjà mannequin international, elle fait la une de Elle, Vogue et Cosmopolitan. Et quand elle part aux États-Unis, en 2001, elle emporte Adam dans ses bagages.
D’ailleurs, elle l’emmène un peu partout avec elle. Avant son départ aux États-Unis, elle participe avec Adam à Guy Pines show, un talk show qui fait sensation en Israël.
Tranquillement assis à côté de sa sœur, il expose ses grands projets pour New-York.
Une fois sur place, la réalité est un peu différente.
Mais le nouvel étudiant de l’université de Baruch à Manhattan ne se laisse pas démonter.
“Hello, je m’appelle Adam je viens d’emménager avec ma soeur mannequin dans l’immeuble, voulez-vous prendre une tasse de café de bienvenue ?”
“Heu, c’est-à-dire que j’allais passer à table.”.
“Pas de soucis, venez avec votre dîner, je remplacerai le café par une bière fraîche.”
Au bout de quelques mois, l’immeuble résonne de pots d’arrivée et de fêtes de départ.
Adam a gagné son challenge de convivialité, en revanche côté business, les choses sont plus balbutiantes.
Qu’importe, Adam est déjà en train de réfléchir à sa prochaine entreprise.
Celle qui le rendra riche ou bien désespéré si l’on en croit la prophétie de son moniteur d’auto-école.
Rencontre avec McKelvey: la création de Green Desk
“Salut, euh, je m’appelle Miguel, je suis architecte.”
“Hey, salut Miguel l’architecte, moi c’est Adam, je suis entrepreneur.”
“Oui, j’ai vu, tu m’as fait rire dans l’ascenseur.”
“Ah cool, enfin un américain sociable, tope là mon gars !”
Le courant entre l’architecte timide et l’entrepreneur israëlien passe aussitôt. Quelque chose vibre entre eux, comme dirait Adam. Très vite les deux amis deviennent inséparables et enchaînent les balades dans Tribeca.
À ce moment-là, en 2008, Adam éprouve de sérieuses difficultés. Krawlers a mangé tous ses fonds, dont les cent milles dollars de la grand-mère d’Adam. Il décide donc de mettre toute son énergie dans l’entreprenariat et arrête ses études. Il lui faut un nouveau projet pour rebondir.
“Merci Jack, merci Mister Guttman d’avoir permis ce déjeuner ! Je vous présente Miguel McKelvey mon associé et architecte. Je sais que vous avez un immeuble de bureau à louer et..”
“Vous êtes intéressé Adam, c’est ça ?”
“Mister Guttman, connaissez-vous le coworking ?”
“Non, je ne vois pas…”
Adam étale sur la table un numéro récent du New-York times et pointe son doigt vers un article en cinq colonnes.
“Le coworking c’est l’avenir, même le New-York Times en parle !”
Quant au modèle économique, il est brillant. Il y a plus de locataires qui payent plus cher, du fait des services et de la flexibilité de l’abonnement.
Mais surtout il s’avère que cela répond à un besoin. Dès le lancement en 2008, les premiers locataires s’installent au cinquième étage de l’immeuble Guttman. Les prévisions d’Adam et Miguel se révèlent justes et Green Desk est très vite rentable.
Adam rêve de 100 de millions de dollars. Une somme que Green Desk à l’échelle locale ne pourra jamais lui rapporter, il en est conscient.
Mi 2009, McKelvey et lui passent un accord avec les Guttman. Ces derniers rachètent les parts d’Adam et Miguel et leur versent 500 000 dollars chacun.
De l’argent qu’Adam ne touchera pas. Le fêtard New-Yorkais sait qu’il le dépensera sinon, alors il demande à son ami Miguel de le garder pour lui.
Adam n’a pas encore gagné qu’il sait qu’il peut déjà tout brûler.
La création de WeWork
Janvier 2018 – Quartier de Manhattan – New York
C’est une rencontre, un an plus tôt, qui force Adam a se remettre en question.
“Mais alors Adam, pourquoi es-tu sur cette planète ?”
“Je suis l’entrepreneur qui va changer le monde !”
“Avec des accessoires pour bébé ? Mais écoute-moi mon ami, tu ne fais que des conneries, oui !”
Très vite, elle fait bénéficier à Adam de son réseau. Du jour au lendemain, il se retrouve en position de demander conseil et investissement à de nombreuses personnes.
À eux deux, lui et Rebekah créent une alchimie particulière qui décuple les forces d’Adam.
Un an plus tard, alors qu’Adam quitte Green Desk avec Miguel, les deux hommes possèdent dorénavant une vision.
Pour les deux hommes pourtant, hors de question de s’associer avec le propriétaire. Le business model est clair : ils payent un loyer, prennent tous les risques avec en perspective des profits importants.
En attendant, la mise de départ d’Adam et Miguel n’est pas suffisante.
Lors d’une visite d’un immeuble dans le Bronx, ils rencontrent un jeune agent immobilier. Schreiber, c’est son nom, commence à écouter poliment le laïus d’Adam puis, visiblement, de plus en plus intéressé.
“Et votre société, elle est valorisée à combien exactement ?”
“45 millions de dollars !”
Neumann vient de répondre sans sourciller sous l’œil ébahi de McKelvey.
“Ok, guys, je veux bien prendre un tiers des parts de votre société.”
La fin de l’année 2009 marque le début de WeWork. Sans client, sans locaux, Neumann et McKelvey ont réussi à lever 15 millions de dollars. Un exploit.
Un exploit qu’Adam compte bien renouveler !
Le décollage de la fusée, WeWork
Et des exploits, Adam n’est pas le seul à en réaliser. Le succès de WeWork est aussi dû à ses salariés, comme Skye, une des premières embauchées.
Elle loue rapidement les dix-sept premiers bureaux puis au fur et mesure de la rénovation du bâtiment, elle continue de recruter graphistes, avocats et même un cinéaste indépendant. La preuve est faite : WeWork répond à un besoin.
Le travail s’organise et une répartition claire s’opère entre Neumann et McKelvey. Ce dernier, chargé des opérations, s’assure que tout fonctionne. Adam s’arroge le rôle de PDG, négociant avec les partenaires et développant la vision de l’entreprise.
L’homme sert des shots de vodka en réunion et envoie ses nouveaux salariés se présenter au rabbin de sa communauté. Il exige de ses salarié qu’ils portent une tenue à l’image de WeWork et quand on lui fait la remarque qu’il porte lui-même jeans et tee-shirt il rétorque :
“Moi, mes tee-shirts sont à 200 dollars.”
En attendant, il faut lui reconnaître qu’il signe de belles affaires. C’est lui qui négocie avec un investisseur immobilier de New-York pour récupérer un second bâtiment à une petite encablure de l’Empire State Building.
“À WeWorK”
“À WeWork”
“À WeWork”
“À WeWork”
Il y a de quoi trinquer. Neumann signe, la même année, deux nouveaux investisseurs.
Ce qui s’avère plus que nécessaire car WeWork brûle ses liquidités à toute vitesse. L’expansion est coûteuse et il ne se passe pas une semaine sans que McKelvey appelle Schreiber pour lui réclamer l’argent promis.
WeWork est une entreprise où l’on travaille dur et cette même année les résultats sont là. La perte ridicule de 50 000 dollars pour un chiffre d’affaires de 7,4 millions de dollars augure du meilleur.
Et le meilleur pour Neumann c’est de préparer l’expansion au niveau national.
Et d’ouvrir WeWork au capital risque
Toujours plus d’argent pour WeWork et Adam Neumann
Ça tombe bien parce que Benchmark, une des sociétés en capital risque les plus connues de la Silicon Valley, s’intéresse à WeWork.
Et ce n’est rien de moins que son cofondateur Bruce Dunlevie qui appelle Adam, un soir de septembre 2011.
“Hey Adam, c’est Bruce je vous ai envoyé un email et vous ne m’avez pas encore répondu, je crois ?”
“Oui Bruce, désolé, je préfère avoir ce type de discussion de vive voix.”
“Vous avez raison alors venez me voir à Los Angeles pour que nous discutions de WeWork.”
“Impossible Bruce, on ne discute pas de WeWork, on le vit. Venez nous voir à New-York.”
En raccrochant, Neumann a la confirmation que Dunlevie viendra le voir dans trois semaines. Et s’il n’a pas répondu à l’email de Bruce, la vraie raison est plutôt à chercher du côté de sa dyslexie qui transforme en morse le moindre de ses messages.
La visite de Dunlevie se solde par un double banco. Benchmark investit 15 millions de dollars dans WeWork et par la même occasion adoube WeWork.
Un sentiment d’invincibilité irrigue toute la société.
2012 et 2013 voient de nouvelles ouvertures dans tout le pays : Chicago, Portland, et même… à Londres.
Mais plus que ça, Adam poursuit sa vision du WeWork hightech. Il veut développer un logiciel pour connecter les membres de sa communauté entre eux, leur permettre de trouver des partenaires. Il propose même à ses membres de pouvoir bénéficier d’une assurance santé.
À ce moment-là, quelque chose dysfonctionne.
WeWork n’a plus que deux mois de liquidités sur son compte.
Neumann pourtant semble imperturbable et continue à négocier une nouvelle levée de fond avec une arrogance confondante.
Il refuse même une proposition de Goldman Sachs.
Le charisme de Neumann auprès des employés de WeWork le porte au firmament.
Sans doute parce qu’ils ne savent pas tout de leur patron.
Ils connaissent son goût de la fête et ses frasques.
Ils ne savent pas qu’il a personnellement investi dans un des premiers immeubles loué par WeWork.
Conflit d’intérêts.
Ils connaissent son goût du luxe et son style de vie flamboyant.
Si McKelvey continue de se rendre au bureau en bus à l’image d’un co-fondateur qui travaille dur pour sa société, Neumann affiche désormais une image de flambeur professionnel.
Il voyage en grosse voiture et en jet privé.
Va-t-il être l’allumette qui va incendier WeWork ?
Adam Neumann : accro aux levées de fonds
Février 2014, après une nouvelle levée de fond, WeWork devient officiellement une licorne.
Une société de la nouvelle économie valorisée à plus d’un milliard de dollars.
L’aura de de Neumann auprès de ses employés est à son comble.
Il peut tout vendre et puis surtout, il leur distribue des stock options à tout va.
La légende raconte que, notamment le soir, une bouteille de tequila à la main, il donne des stock options à ceux qui restent tard pour travailler.
La valorisation de WeWork passe en seize mois de 5 à 10 milliards de dollars.
Neumann a réussi son pari : sa société est citée à l’égal d’Airbnb, Uber ou Snapchat.
Adam se voit comme un nouveau héros de l’entreprenariat.
Si les investisseurs sont sous le charme d’Adam et sa mystique personnelle, un mélange de start-up nation et de technologie, certains analystes financiers sont plus mesurés face à la valorisation annoncée.
Notamment le leader d’un groupe des marchés privé qui s’exprime à l’époque :
“J’ai fait et refait les calculs avec mon équipe d’analystes. Je n’arrive pas à faire fonctionner une valorisation à 5 milliards $ pour WeWork.”
Neumann ne s’en inquiète pas. Ses prévisions à lui affichent la somme rondelette de 2,8 milliards de chiffre d’affaires en 2018 pour un bénéfice d’un milliard de dollars.
Sur le papier, Neumann vaut désormais trois milliards de dollars.
À ce stade là, Adam est devenu accro à la levée de fond.
Dans les coulisses, les choses sont un peu différentes.
Depuis 2013, Adam a mis en place un système d’actions préférentielles qui lui permet d’avoir pour chaque action, 10 droits de vote, une bonne manière de garder le pouvoir sur WeWork. Il a 30% des actions, avec un tel système, il garderait le pouvoir avec seulement 5% des actions.
Et puis surtout, Adam a besoin de liquidités pour maintenir son train de vie. Alors il négocie de pouvoir vendre ses actions lors des levées de fonds. À plusieurs reprises, il cède des actions pour un montant de 120 millions de dollars à travers sa société We Holding.
En acceptant les actions préférentielles, le board de WeWork laisse le plein contrôle de l’entreprise à Neumann.
Un adolescent sans permis dans une voiture de sport.
Épilogue: les nuages s’accumulent au-dessus de la tête d’Adam
“Hey Adam, je ne sais pas comment mais le board a su que tu voulais te relancer dans l’investissement immobilier.”
“Et alors Miguel ?”
“Ben tu sais, ils disent qu’il y a conflit d’intérêts…”
“Quel conflit, quel intérêt ? WeWork est à moi et je fais ce que je veux…”
Adam continue de faire la fête jusqu’au petit matin. Quand les employés de WeWork visionnent la vidéo de sécurité pour savoir qui a laissé la salle de réunion dans un tel état, ils ne sont pas plus étonnés que ça de voir leur propre patron.
De toute manière, pour Neumann les choses sont claires. C’est lui qui crée la valeur de WeWork.
Et désormais il veut valoriser sa société entre 15 et 20 milliards de dollars avec une nouvelle levée de fonds.
Qu’importe que, dans le milieu de l’investissement, il commence à se chuchoter que certaines valorisations sont délirantes.
Neumann et son vice-président, Michael Gross, ne pensent pas à cela en quittant leur déjeuner arrosé en cette belle journée de 2015.
Heureux du succès de WeWork, ils chantent à tue tête :
“Nous prenons le contrôle du monde, nous prenons le contrôle du monde !”
Et ça c’est une autre histoire.
À retrouver dans l’épisode de la semaine prochaine !
Notes
The Cult of We: Wework, Adam Neumann, and the Great Startup Delusion. Eliot Brown, Maureen Farrell