Le podcast en France vit un âge doré.
Presque 1 français sur 10 écoute des podcasts aujourd’hui.
Des chiffres en pleine explosion, une consommation adaptée aux nouveaux usages, des technologies qui propulsent la voix dans un nouvel univers (Airpods, Alexa…).
Mais le podcast souffre de nombreuses limites avec la monétisation et la découvrabilité notamment.
Se lancer aujourd’hui dans le podcast n’a jamais été aussi simple. Des logiciels faciles à utiliser, du matériel peu cher. Mais ce n’est pas se lancer qui compte, c’est bien durer qui fait la différence.
Gagner sa vie avec les podcasts est encore trop rare.
Je vous propose ici un tour d’horizon sur le podcast en France de son histoire, aux acteurs et enjeux en passant par ses limites.
Vous saurez tout sur les podcasts en France !!!
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La table des matières
- C’est quoi le podcast ?
- L’histoire du podcast
- Les chiffres du podcast en France et aux Etats-Unis
- Pourquoi ce retour au podcast ?
- Les problèmes structurels du podcast
- Les acteurs du podcast
- Se lancer dans le podcast: 8 conseils
C’est quoi le podcast ?
Le podcast est la diffusion de fichiers audio par flux RSS.
Pour rappel RSS (Syndication réellement simple ou Really Simple Syndication) est un mode de diffusion automatique de données entre sites.
En reformulant encore plus simplement,
Le podcast c’est du son créé pour le web et diffusé gratuitement et automatiquement.
Pour écouter un podcast, un utilisateur ajoute le flux RSS à son client de podcast (tel que Apple Podcasts, Spotify, etc.), et le client accède alors à ce flux, vérifie les mises à jour et télécharge les nouveaux fichiers. Les podcasts sont accessibles à partir d’ordinateurs, d’applications mobiles ou d’autres lecteurs multimédia.
Le mot « podcast » renvoie à une contraction des termes « iPod » et « broadcast » qui a été imaginé en février 2004 par le journaliste anglais Ben Hammersley dans un article du The Guardian :
Aujourd’hui, dans l’univers du podcast, on distingue 2 types de podcast, les podcasts replay qui sont une simple reprise d’émissions radio et les podcasts natifs qui sont créés uniquement pour internet.
Le podcast est un médium ancien mais que l’on re découvre depuis peu.
L’histoire du podcast démarre en 2001 aux Etats-Unis.
L’histoire du podcast en France et aux Etats-Unis
L’histoire du podcast commence aux Etats-Unis en 2001-2003 avec 3 personnes clés, ceux que l’on a appelé, les podfathers:
- Dave Winer est un entrepreneur et développeur informatique. Il contribue au développement des flux RSS et insère le premier fichier son en 2001.
- Christopher Lydon, ancien journaliste devenu blogger, diffuse une série de talks audio en 2003 via RSS convaincu par Winer à l’époque. Il crée officiellement le premier podcast jamais enregistré, en juillet 2003.
- Adam Curry, ex animateur télé de MTV, lance le 1er vrai podcast diffusé largement en 2004, le Daily Source Code et travaille par ailleurs sur la diffusion sur Ipod. Il va beaucoup travailler avec Dave Winer (personnage central).
En France, c’est fin 2002 que Arte Radio créé le 1er site de podcasts en Français.
Arte Radio parle alors de “Radio à la demande” : une radio faite par ses auditeurs.
Leur slogan illustre bien cette posture:
Arte Radio et sa série de podcasts se voulait « résolument anti-commercial, et même anti-culturel ».
Cette partie est très importante pour comprendre l’esprit qui infuse encore aujourd’hui beaucoup de podcasteurs…
Ce projet porté par Silvain Gire et Christophe Rault est de construire des épisodes adaptés au web et qui parlent autrement de société, de politique… un média décalé et intimiste.
Ils privilégient l’expérimentation et un style en rupture :
Pas de souci d’audience, la liberté est plus grande, et les producteurs peuvent s’affranchir de l’uniformisation des contenus inhérente aux grands médias.
Arte Radio est réellement l’inspirateur et le précurseur des podcasts en France… de nombreux podcasteurs lui vouent même un vrai culte.
Le podcast reste un média intimiste pendant des années jusqu’à ce que les radios institutionnelles s’y intéressent.
C’est le cas de Radio France qui dès 2010 permet à ses auditeurs d’écouter et de réécouter ses émissions de radio.
Aux États-Unis, 2014 marque un tournant avec le succès phénoménal de la série Serial, qui raconte épisodes après épisodes une affaire criminelle réelle, le meurtre d’une lycéenne.
Il y aura un avant et un après Serial pour les américains qui se mettent vraiment à écouter les podcasts. Serial compte aujourd’hui plus de 5 millions d’écoutes !
Mais et c’est un grand mais, c’est bien Apple qui va faire décoller les podcasts à partir de 2005 avec l’application Podcast pour les ordinateurs puis en 2012 avec l’appli sur les iphones sur l’app store.
Cette appli est installée par défaut sur tous les Iphones du monde !!
Aujourd’hui l’essentiel des écoutes de podcast se fait sur un Smartphone et notamment sur des Iphones.
Depuis 2016, l’écoute des podcasts a pris un tournant plus grand public avec l’adoption par toutes les grandes radios comme RTL ou Europe 1 des podcasts natifs et des podcasts replay.
Le podcast replay ou radio de rattrapage est un outil essentiel qui a évangélisé les auditeurs à s’intéresser aux podcasts. Les podcasts replay ont d’ailleurs souvent précédé les podcasts natifs.
Merci la radio.
En 2016-2017, l’apparition des studios de podcast en France avec Binge Audio, Louie Media, Nouvelles écoutes va multiplier les contenus de podcasts.
Des émissions comme Les couilles sur la table, Émotions seront des émissions qui vont devenir cultes avec leurs dizaines de milliers d’écoutes mensuelles.
Aux Etats-Unis, c’est peu ou prou le même phénomène avec de gros studios comme Gimlet Media (racheté par Spotify en 2019) et Wondery (racheté par Amazon en 2020).
2016-2017 marque l’année du (re)décollage des podcasts en France.
D’un média intimiste et anti système, on est donc passé à un média presque grand public depuis 2017.
De Arte radio aux studios de podcast, la transformation a été importante en 10 ans.
Mais concrètement, que nous disent les chiffres ?
Les chiffres du podcast en France et aux Etats-Unis
En 2020, 10% des français écoutent des podcats natifs et 21% des podcasts replay.
La progression pour les podcasts natifs est de 48% en 1 an !!!
En moyenne, ces auditeurs écoutent 4 podcasts natifs par mois.
Le profil de la personne qui écoute des podcasts natifs est assez marqué: il a 34 ans, il vit à Paris et gagne relativement bien sa vie.
Aux US, la démographie des auditeurs de podcasts est assez similaire.
Environ la moitié des auditeurs de podcasts gagnent 75 000 dollars ou plus par an, la majorité d’entre eux ont un diplôme d’études supérieures et près de la moitié ont un diplôme d’études supérieures.
Toujours aux Etats-Unis, l’écoute de podcasts est encore plus avancée avec 51% des personnes qui ont déjà écouté un podcast et surtout presque 1 américain sur 4 qui écoute des podcasts toute les semaines ! Au total les américains écoutent plus de 6h de podcast par semaine.
Le potentiel de croissance est énorme quand on voit le temps consacré à la télévision (28 heures) et à la radio (12 heures).
Selon le baromètre Acast, 86% des écoutes se font sur mobile et se fait toujours à grande majorité sur l’application Podcast de Apple.
Mais la part de marché de l’application Apple a chuté ces dernières années, passant de plus de 80 % à 63 %.
D’autres acteurs ont investi la place. Notamment Spotify.
Spotify représente près de 10% des écoutes en passant d’une approche centrée sur la musique à une approche « audio first », et est devenue en 2 ans la deuxième plus grande plateforme d’écoute.
L’effet du Covid ? Un fabuleux accélérateur !
La crise du Covid19 et le confinement au printemps 2020, a été une aubaine pour le podcast et en particulier pour le podcast natif.
Le confinement a été un accélérateur d’écoute et de découverte.
Quelles sont les raisons qui, en-dehors du covid, ont amené ce retour en force de la voix et du podcast en France et ailleurs ?
Pourquoi ce retour au podcast ?
La consommation des podcasts explose et ne semble pas s’arrêter.
Il suffit de voir le succès du réseau social Clubhouse.
Mais entre Clubhouse et les podcasts, il y a 2 cas d’usage différents, pour reprendre une formule trouvée sur Twitter:
Plutôt que de parler de podcast, il faut parler de l’essor de l’audio.
L’audio, en particulier la parole, est extrêmement riche en contenu informatif, c’est le média de l’information par excellence et surtout le média de l’intimité.
Comme me l’expliquait Chloé Ancelin de Madame Blackbow,
le podcast est un moyen de décrocher, c’est une parenthèse intime, c’est un moment pour soi.
C’est un média chaud qui par le jeux de la musique et de la voix crée un transfert, une relation avec l’audience privilégiée.
Le son est l’émotion.
Et cette émotion rentre directement dans notre oreille.
Nous nous attachons au narrateur comme à un membre de la famille.
Globalement, je vois 4 raisons qui expliquent le succès de l’audio et du podcast en particulier:
- La technologie – La multiplication des appareils audio portables (AirPods), des voitures connectées et des haut-parleurs intelligents simplifient l’écoute (Alexa, Google Home…). De nombreuses personnes sont désormais habituées à porter leur AirPod en permanence ; lorsqu’elles ne sont pas au téléphone, elles écoutent de la musique ou des podcasts. Il s’agit d’un changement de paradigme dans le comportement de consommation des médias.
- La commodité – L’audio fonctionne pour les moments interstitiels, c’est-à-dire promener le chien, dans la voiture, au gymnase, en faisant la cuisine… et surtout contrairement à ce que l’on croyait, les usages sont forts à la maison et pas seulement en situation de mobilité. Je répète = La majorité de l’écoute de podcasts se fait à la maison, puis dans un véhicule. C’est dit 😉. Contrairement à la télévision, qui requiert la plus grande partie de votre attention, vous pouvez écouter des podcasts tout en faisant à peu près n’importe quoi d’autre.
- Une explosion des contenus et notamment de contenus de qualité – Le large choix de podcasts sur littéralement n’importe quel sujet permet aux usagers de consommer exactement ce qu’ils veulent. Cela va des actualités quotidiennes à la narration en passant par les talk-shows. Le nombre de podcasts est évalué aujourd’hui à 2 millions en 2020 ! (Pour vous donner une idée, le nombre de podcasts était de 700 000 en 2019 !).
- La fatigue de l’écran – À l’heure des Zooms qui s’enchainent, il y a un véritable plaisir à passer sur l’audio et à se reposer. Je pense notamment au développement de la Fabrique à Histoire, un boitier qui permet d’écouter des histoires qui remplace les dessins animés pour les enfants.
Plus de podcasts, plus d’appareil audio pour les écouter, une consommation qui peut être faite en simultané d’autres tâches… le podcast arrive à un âge doré.
Pourtant le podcast souffre de gros problèmes:
- la « découvrabilité »
- la consommation des podcasts
- la sous monétisation
- des données peu utilisées et incomplètes
Les problèmes structurels du podcast
1 – La découvrabilité de podcasts
Mal référencé et beaucoup moins viral que la vidéo, le podcast est dur à être trouvé !
Tous les acteurs se posent la même question : comment rendre visible leurs podcasts et comment amener les internautes à en découvrir d’autres.
La découvrabilité du podcast est donc le problème numéro 1 surtout si on lance son podcast.
Si vous allez voir sur l’appli Podcast d’Apple, ce sont souvent les plus gros podcast qui sont mis en avant.
Les 2 seules solutions ?
Le bouche à oreille si le podcast est de qualité et la promotion sur les réseaux sociaux pour le faire découvrir.
Selon une étude Médiamétrie, 34% des internautes qui écoutent des podcasts natifs les découvrent par les applications de podcasts et 59% par les réseaux sociaux.
Certains acteurs attaquent le problème que cela soit Podmust en France ou Podz aux US.
Le 2e problème est la fidélité des auditeurs à un petit nombre d’émissions et de podcasts.
Ce qui rajoute une barrière à l’entrée forte.
2 – La concentration de la consommation
Quantitativement, quand on écoute des podcasts, on en écoute généralement peu.
Ce n’est pas moi qui le dit mais les chiffres.
Et ça parait même logique.
Contrairement à un article ou un contenu écrit qui se consomme facilement, le podcast demande un investissement et donc une fidélité.
La concentration de la consommation est alors plus importante que dans d’autre média.
Combiné à la faible découvrabilité, vous avez alors une barrière d’entrée gigantesque.
Quelques chiffres pour étayer cette situation:
- le nombre de téléchargement moyen pour un podcast est de 134 (Etude Lybsin 2019).
- 1% des podcasts dépassent les 35000 téléchargements
Dur à découvrir, une consommation restreinte à 2-3 podcasts, ce n’est pas simple de trouver son public quand on démarre.
L’opportunité pour les podcasteurs est quand même là car le marché n’est pas encore mûr.
Il y a encore de la place pour des sujets de niche.
Une fois que l’on a réussi, un autre problème se pose: comment gagner de l’argent !
3 – Une monétisation encore très compliquée même si en pleine progression
L’état actuel de la monétisation du podcasting est à l’image des débuts de l’internet : les revenus sont à la traîne. Malgré une croissance à deux chiffres de la publicité pour les podcasts au cours des dernières années, les podcasts se trouvent encore aujourd’hui à un stade très embryonnaire de la monétisation.
Il existe 4 façons de gagner sa vie quand on fait des podcasts:
- La publicité au début, au milieu ou à la fin du podcast. Cette publicité est soit réalisée par l’annonceur soit lue par le host du podcast. En France, le CPM (le coût par mille) varie pour le 1er type de publicité entre 7 et 10 euros et entre 50 et 100 euros quand l’annonce est lue par le host.
- Les dons demandés par les podcasteurs est la 2e source de revenus. On demande à la communauté une aide régulière avec des outils comme Patreon ou Tipee.
- Les podcasts de marque qui sont la création avec une marque d’un podcast dédié sur une thématique précise. On se rapproche d’un modèle d’agence de com.
- Les revenus indirects: Louie Media propose par exemple de participer à un club pour recevoir des offres et des formations en exclusivité, mais certains podcasteurs vont aussi vendre des produits, des billets à des évènements…
Il n’empêche, le podcast est le média le plus sous monétisé comparé à tous les autres médias. Regardez ici le revenu par auditeur ci-dessous.
4 – Des données dans le podcast difficiles à utiliser et peu fournies
Pendant longtemps, l’univers du podcast a souffert d’un problème qui impactait la monétisation: des données d’écoutes pas toujours fiables et difficiles à récolter.
Prenons mon exemple simple.
J’ai donc lancé mon podcast depuis quelques mois.
J’ai presque 2000 écoutes… mais je ne sais pas sur Anchor si ce sont des écoutes complètes, combien de personnes ont vraiment écouté jusqu’à la fin. J’ai de vagues données.
Les données sont aléatoires et difficiles à utiliser avec les hébergeurs.
Je sais que certains hébergeurs essaient de résoudre cette question en validant leur données d’écoutes par des instituts de mesure comme Acast par l’IAB 2.0.
Problème de découvrabilité, forte concentration, sous monétisation et des données pas toujours fiables: faire du podcast son métier est un exploit.
Ce n’est pas seulement s’y lancer mais surtout, y rester !
C’est pourtant ce que de nombreux acteurs ont décidé de faire depuis plusieurs années.
Les acteurs du podcast
Pour faire simple, j’ai séparé les gens qui font du podcast des autres.
Les acteurs qui font des podcast
- Les sociétés de médias qui ont des départements internes de podcast, dont les objectifs en matière de podcasting peuvent aller du développement de l’audience à la diversification des revenus. Parmi les entreprises de cette catégorie, on trouve des sociétés de médias traditionnelles comme le Le Parisien, ou des radios avec en tête de peloton Radio France qui réalise de plus en plus de contenus diffusés exclusivement sur Internet. Europe 1 vient également de lancer Europe 1 studio. En télévision, Arte Radio fait figure de pionnière du podcast (2002) et reste une référence du genre. La presse écrite n’est pas en reste avec le pure-player Slate et son podcast Transfert, Le Parisien avec Code Source ou encore le quotidien La Croix avec, notamment “L’envers du récit“. Ces entreprises peuvent tirer parti de leur base d’utilisateurs existante pour augmenter l’audience du podcast – et si le podcast devient populaire, vice versa.
- Les sociétés de production de podcasts se sont principalement – sinon exclusivement – concentrées sur le podcasting, ce qui nécessite la création d’une entreprise viable à partir du seul podcasting. Leurs revenus proviennent principalement de la publicité et du développement de podcasts de marques. Citons donc Louie Media, Binge Audio, Nouvelles écoutes, La Toile sur écoute, Mukashi Mukashi, Bam Bam Bam, Podcast Insider, Mauvaises Têtes, Madame Blackbow, Le Poste Général, Radio Kawa, Podcast Factory, BoxsonsCitons, Natif Podcast.
- Shows indépendants et talk-shows axés sur la personnalité animés principalement par une ou deux personnalités. Ces podcasts sont principalement financés par des publicités, des dons, et parfois par des marchandises ou des événements en direct. Citons par exemple Le Gratin, Vlan!, Génération DY….ou aux US vous avez Tim Ferris ou Joe Rogan.
- Enfin, il y a les créateurs individuels qui créent et publient des contenus – souvent non monétisés et avec un public plus réduit.
Les acteurs autour des podcasts
- Les hébergeurs: Ausha, Anchor, Podbean, Megaphone, Lybsin, Acast…
- Les plateformes d’écoute: Apple Podcast, Overcast, Spotify, Eeko…
- Les évènements: Le Paris Podcast Festival, Audio Days, le MP3, PodRennes
- Les associations et groupes: podcasteo, Podcasts Makers…
- Les institutionnels: le syndicat des studios de podcast, le PIA, Société Civile des Auteurs Multimédia (SCAM).
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter la liste exhaustive de Cosa Vostra:
⇒ Industrie du podcast – Cartographie du podcasting
Tout ça, c’est bien beau.
Mais au final, quels sont les conseils que l’on pourrait donner pour une personne qui se lance dans le podcast.
Car souvent, on entend tout et son contraire.
Voici 8 conseils qui ont été distillés par les podcasteurs que j’ai pu interroger.
Se lancer dans le podcast: 8 conseils
Voici les 8 conseils qui m’ont le plus marqués lors des échanges avec les différents podcasteurs.
- Sur le podcast, ce qui compte c’est de durer: la difficulté n’est pas de lancer un podcast mais de durer. Lancer un podcast, c’est terriblement simple. Un iphone, un micro, un invité et le tour est joué. Mais de nombreux podcasts s’arrêtent au bout de 7 épisodes car les gens comprennent le travail qu’il faut pour durer. Comme me le disait Hervé Hauboldt, le podcast, c’est un sport d’endurance.
- Quand on crée un podcast, il faut réfléchir à l’intention: Pourquoi je créé ce podcast ? Quel est mon objectif ? Quel message je veux faire passer ? L’intention se retrouvera dans le choix des invités, dans le choix des questions, dans les images et tout ce qui entoure le podcast. Pourquoi ? c’est Perrine Grua qui m’a donné ce conseil et qui l’a appliqué au lancement de son podcast.
- Avoir des invités têtes d’affiche pour attirer les auditeurs: ça marche et ça permet de donner de la visibilité aux autres épisodes. C’est ce que m’a dit Laurent Stock. Le podcast est le seul média de longue traine. Le dernier épisode vu amène des auditeurs sur tous les autres épisodes. C’est un effet magique que l’on ne voit pas ailleurs.
- Aimer le podcast et ce que l’on fait: Le podcast est un travail ingrat, long qui est difficile à monétiser. Pour durer, il faut simplement aimer ce que l’on fait. J’ai beaucoup aimé ces paroles de Dimitri Regnier.
- Aller chercher les gens qui écoutent déjà des podcasts et faire du cross-selling: si vous cherchez des auditeurs, allez vous faire interviewer par d’autres podcasteurs. C’est probablement une des façon les plus efficace pour développer son audience. Merci à Raphaël Grieco et François-Xavier Guillet qui ont donné ce tuyau.
- Trouver une niche sous exploitée sur les podcasts et y foncer: C’est ce que Barthélemy Fendt a fait sur les interviews de sportifs dès 2018. Les grands médias du sport n’avaient pas encore investi le podcast et il s’est engouffré dans la bêche ! Et ça marche, ça cartonne même.
- Avec le podcast, vous pouvez tout faire: le podcast est un média de liberté où tout peut se dire… d’ailleurs on y trouve des sujets très bien traités comme l’inceste, le viol ou même des podcasts vulgaires. Il n’y a pas de limites dans les podcasts comme me le disait Chloé Ancelin.
Si vous vous lancez, pensez bien à faire la promotion de votre podcast vous-même. Il n’y a pas de secret. C’est un travail de longue haleine.
J’en profite pour remercier tous les podcasteurs qui ont accepté gentiment de me donner de leur temps pour cet article
Patrick Beja de Frenchspin, Pénélope Boeuf de La Toile sur Ecoute, Dimitri Regnier de Le Mégaphone, Laurent François-Eugène de Maverick, Sylvère Durand de Ace Communication, Sophie Comte de Chut, Jasmine Manet de Vocation, Hervé Hauboldt de Travail Soigné, François-Xavier Guillet des Lois de l’attraction, Chloé Ancelin de Madame Black Bow, Barthélemy Fendt de Extraterrien, Ngeur Sarr de Gatemeri, Alexandre Penot de Principes Fondamentaux, Raphaël Grieco de Podcasts Makers, Laurent Stock de Learning Expedition en Hauts-de-France, Quentin Franque de Intuiti, Perrine Grua de Canary Call.
Les sources pour cet article
The Future of Social Audio: Startups, Roadmap, Business Models, and a Forecast | Jeremiah Owyang
Il était une fois le podcast. 1 : Faire table rase ?
Tout comprendre à Clubhouse, la dernière étoile montante des réseaux sociaux
Investing in the Podcast Ecosystem in 2019 – Andreessen Horowitz
Définition – Qu’est ce qu’un podcast ?
Podcasts : l’écosystème se structure
Mathieu Gallet: « Pour la génération à venir, le clavier va être remplacé par la voix »
En 11 dates clés : une brève histoire du podcast
La mesure des Podcasts en novembre 2020 – Médiamétrie
https://www.mediametrie.fr/sites/default/files/2020-09/Les chiffres clés de la consommation des podcasts en France.pdf
Etude Havas 2020 : les chiffres du podcast natif en France – Plan Sonore