Le podcast sur Phil Knight – Ep 1
La biographie de Phil Knight
- 1938 : Naissance de Philip Hampson Knight naît le 24 février 1938 à Portland, dans l’Oregon, aux États-Unis.
- 1962 : Phil Knight obtient un diplôme en administration des affaires de l’Université de l’Oregon.
- 1964 : Phil Knight fonde Blue Ribbon Sports (BRS) avec Bill Bowerman, son ancien entraîneur d’athlétisme.
- 1967 : La première boutique Blue Ribbon Sports ouvre ses portes à Santa Monica, Californie.
- 1971 : BRS devient Nike, Inc. et commence à commercialiser des chaussures de sport sous la marque Nike.
- 1980 : Nike fait son entrée en bourse, levant des fonds pour soutenir sa croissance.
- Années 1980 : Nike devient une force dominante dans l’industrie des articles de sport et élargit sa gamme de produits.
- 2006 : Phil Knight démissionne de son poste de PDG de Nike mais conserve son poste de président du conseil d’administration.
- 2015 : Phil Knight prend sa retraite. Il publie ses mémoires intitulées « Shoe Dog », où il raconte l’histoire de la création de Nike.
L’histoire résumée de Phil Knight
Phil Knight est le fondateur de Nike. Il finit par créer son entreprise en important des chaussures de course japonaises aux États-Unis, Blue Ribbon qui devient Nike. En 1962, malgré de nombreux obstacles, il réussit à convaincre les responsables de l’usine Onitsuka de distribuer leur marque Tiger aux États-Unis, lançant ainsi Blue Ribbon Sports.
Avec son entraîneur de course, Bill Bowerman comme partenaire, Phil investit dans l’entreprise et se lance dans la vente de chaussures Tiger. Malgré les difficultés, Blue Ribbon Sports ouvre sa première boutique en 1967 et connaît une croissance rapide. Cependant, des problèmes financiers et juridiques mettent en péril l’entreprise. Phil doit faire face à des poursuites et des problèmes de trésorerie, mais il trouve toujours des solutions et surmonte les obstacles.
En 1980, Nike est introduite en bourse, marquant une étape majeure dans le succès de l’entreprise. Phil se concentre sur le marketing des célébrités, notamment en signant un partenariat avec Michael Jordan, ce qui propulse Nike au sommet de l’industrie de la chaussure de sport. Malgré les critiques concernant les conditions de travail dans les usines sous-traitantes, Phil met en place des mesures pour améliorer les conditions de travail et poursuit l’expansion de Nike dans différents sports.
Finalement, en 2006, Phil se retire de son poste de PDG de Nike mais reste président du conseil d’administration. Il prend sa retraite en 2015 mais continue de partager son histoire et de laisser son héritage avec Nike.
Phil Knight-Nike : Le voyage qui va changer sa vie – Ep 1
Printemps 1962, Tokyo
Phil
“Taxi, Taxi!!
Direction Onitsuka s’il vous plaît!”
Phil
“Tu en es capable. Tu es sûr de toi. Tu peux le faire. Tu peux le FAIRE.
Bonjour, j’ai rendez-vous avec Monsieur Kihachiro Onitsuka”
L’Hôtesse d’accueil
“Je suis navrée Monsieur mais ici c’est la salle d’exposition Onitsuka et non l’usine de Monsieur Onitsuka”
Phil
“Comment?”
Oh putain de merde,
Taxi, TAXII!”
Phil Knight a le souffle coupé.
Pourtant, dans un dernier sprint contre le temps, il a encore l’espoir de sauver son idée folle.
Il a 30 minutes de retard. 4 responsables de l’usine de baskets Onitsuka l’attendent, impassibles.
Phil prend une dernière inspiration, il est dans les starting blocks.
À vos marques, prêts ? Je vous raconte aujourd’hui l’incroyable marathon entrepreneurial du fondateur de Nike, Phil Knight. Dans ce 1er épisode, Phil se lance dans la création de Blue Ribbon Sports, non sans difficulté.
Une idée qui s’immisce & les prémices de Nike
Mère de Phil
“Bon dieu mais Phil tu vas rater le bus et être en retard à l’école.
Et je t’ai déjà dit qu’on ne met pas des baskets de sport pour aller en classe “
Phil
“T’inquiète m’man, j’y vais en courant.
Et sans mes super baskets je vais être en retard.
Et j’te parie que j’arrive avant le bus!”
Originaire de Portland dans l’Oregon, Phil Knight est un véritable passionné de course à pied.
En 1956, à peine inscrit à l’université de l’Oregon, il file tout naturellement s’entraîner au stade d’athlétisme du campus.
Phil
“Quel temps, coach?”
Bill Bowerman
“15’30 pour un 100 mètres
C’est mollasson tout ça, Phil…
Nan mais t’as vu tes baskets? De vraies merdes…
Enfile moi celles-là plutôt
Allez, en piste,
c’est reparti pour un tour.”
Bill Bowerman est non seulement l’entraîneur de plusieurs athlètes devenus champions olympiques mais aussi un obsessionnel dans sa quête de la meilleure chaussure de course.
Phil commence lui aussi à rêver de la chaussure parfaite.
Phil
“Bill, y’ a pas moyen d’être sponsorisé par le Japon?
Y a pas à dire mais les chaussures d’Onitsuka sont les meilleures au monde.”
Il part pour le service militaire et s’inscrit à son retour à la Stanford Graduate School of Business en Californie
1961, Stanford, cours de gestion d’entreprise
Phil
“Inventer une nouvelle entreprise, décrire son objectif et créer un plan marketing?
Mmmh
Oh je sais!
Comment importer des chaussures de course japonaises de haute qualité aux US, et les vendre avec une marge élevée…”
Et c’est en concevant un plan d’affaire dans le cadre du cours, qu’une idée folle germe dans la tête de Phil.
L’idée folle de 1962 : L’année où tout commence
Phil
“P’pa, je peux te déranger 5 minutes”
Père de Phil
“Wagon train vient juste de commencer.
Ça peut pas attendre la fin de l’épisode ?
Bon quoi ? ”
Phil
“Voilà mon prof de Stanford a trouvé mon idée brillante lors d’un devoir.
Et, donc je me disais, bah que je pouvais transformer mon idée en réalité”
Père de Phil
“C’est-à-dire?”
Phil
“Je veux partir au Japon, rencontrer des entreprises et importer leurs chaussures aux États-Unis.
Et.. euh.. mmh, j’ai besoin de ton accord et de ton argent”
Père de Phil
“J’ai toujours rêvé de voyager…
OK, Phil, OK.”
Mais avant de se rendre au Japon, Phil décide de faire le tour du monde.
À 24 ans, son sac sur le dos, il vit de petits boulots et s’imprègne de nouvelles cultures tout en préparant son arrivée au Japon.
Sauf que tout ne passe pas comme prévu.
L’Hôtesse d’accueil
“Je suis navrée Monsieur mais ici c’est la salle d’exposition Onitsuka et non l’usine de Monsieur Onitsuka”
Phil,
“Oh putain de merde.”
Heureusement, Phil a le mental d’un champion grâce à ses années de compétition.
Usine Onitsuka, Tokyo
Phil
“Ce modèle, là, ce sont les Tiger?
Mmh très bonne chaussure.
C’est sûr, celle-ci je peux la vendre aux USA et en vendre beaucoup!
Vous pouvez m’envoyer un échantillon?
Ah et la facture sera au nom de Blue Ribbon !”
Au pied levé, ce dernier doit trouver un nom pour son entreprise encore fantôme.
Ce sera Blue Ribbon Sports!
Blue Ribbon Sports
24 février 1963, Portland, Oregon
Mère de Phil
“Joyeux anniversaire, Joyeux anniversaire Phil!
Je suis tellement heureuse que tu sois revenu !”
Phil,
“Merci M’man.
Papa, est-ce que mes chaussures sont arrivées ? Onitsuka devait les envoyer la semaine dernière”
Phil a à peine déposé ses valises et soufflé ses bougies qu’il pense déjà à la suite.
Phil
“Bill ça te dirait d’investir avec moi dans la création de Blue Ribbon Sports?
C’est toi l’expert en chaussure et en plus tu as un réseau d’athlète”
Bill
“Toi et ton idée folle! Tu as du flair petit !
Ça marche. On fait 50/50.
Et pour l’addition aussi, 50/50”
En 1964, Blue Ribbon Sports est officiellement lancé!
Mais l’entreprise peine à se développer. Phil se trouve alors un travail comme expert-comptable et professeur à l’université.
Pendant son temps libre, à l’aide de son meilleur ami, Jeff Johnson qu’il a recruté, il sillonne les routes dans un van rempli de Tiger Onitsuka.
Phil
“Bill, ouais on a encore vendu un van complet.
Faut vraiment qu’on ouvre une boutique.
Mon père devient fou, le garage est rempli de cartons, les gens viennent sonner à la porte. La boîte aux lettres croule sous les commandes.”
Après la côte Est, Blue Ribbon part à la conquête de l’ouest.
Et en 1969, Phil peut se targuer de la vente de 1 million de dollars de chaussures Tiger.
En 1971, au plus grand dam de son père, Phil a suffisamment confiance dans le succès de son affaire pour lâcher son poste d’enseignant et mettre un terme à sa carrière de comptable.
Sauf qu’à l’usine Onitsuka, le succès du Gaijin américain est l’occasion de repenser la distribution au pays de l’oncle Sam.
Épilogue : Tension avec Onitsuka
Phil
“Quelle bande de cons
Bill, ça fait la troisième fois en 2 mois qu’Onitsuka nous livre en retard.
Et le pire, j’ai appris par Jeff, que ces connards essayent de nous poignarder dans le dos en cherchant un autre distributeur alors que c’est grâce à nous tout ça!”
Mais Phil a déjà une autre idée folle en tête.
Phil
“Bill, on a pas besoin d’Onitsuka, les chaussures de nos rêves on peut les faire nous-mêmes.
Enfin toi, tu peux les faire, c’est ton moment Bill.
Je pars demain au Mexique, il y a une usine à Guadalajara, elle produit pour Adidas,
et bientôt elle produira pour nous !”
Mais ça c’est l’histoire du prochain épisode.
EPISODE 2PHIL KNIGHT-NIKE : D’UNE MARQUE À UN EMPIRE
Le podcast sur Phil Knight – Ep 2
Phil Knight-Nike : D’une marque à un empire – Ep 2
Phil
“Les enfants vous pouvez aller ouvrir,
Je finis de mettre la guirlande sur le sapin.”
Un de ces fils
“Tiens, p’pa une lettre pour toi.”
Phil
“L’US customer Service de Washington nous somme de verser 25 millions de dollars ?
Quoi ? Oh putain de merde, c’est quoi cette blague.”
Ce n’est pas la lettre du père Noël que Phil reçoit aux débuts des fêtes de 1977.
Une nouvelle course contre la montre est lancée.
Dans ce deuxième épisode, je vous raconte comment Phil Knight a fondé Nike et l’a transformée en un empire de la chaussure de sport malgré les nombreux obstacles.
Lancement de la marque Nike
1971, Portland, bureau de Phil Knight
Phil
“Ah Carolyn, entrez.
Alors ce logo ?”
Carolyn
“Alors voici le premier”
Phil
“Non”
Carolyn
“Et voici le dernier”
Phil
“Mmmh
Je ne l’aime pas… mais peut-être que je vais m’habituer..
De toute façon, le temps presse alors on part sur celui-là”
Un logo qui a pourtant failli finir à la poubelle… tout comme le nom Nike.
Phil n’est pas très fan au départ mais la référence à la déesse grecque de la victoire lui plaît.
Il a maintenant un nom de marque, un logo et une usine de production.
1972, Salon des articles de sport de Chicago
Bill
“C’est pas possible, c’est pas possible.
La qualité est merdique, Phil, on est dans la merde.
Putain même le logo il est pas droit”
Phil
“C’est trop tard Bill, on est là donc on a pas le choix.
Si on arrive à vendre celles-là aujourd’hui alors on s’en sortira.
Et les prochaines seront de meilleures qualités.”
Et la chance leur sourit . Il faut dire que les boîtes de chaussures orange attirent l’œil.
Les visiteurs sont intrigués par le Swoosh, ils affluent en masse, posent des questions.
À la fin du salon, plus une Cortez ne traîne. Phil et Bill ont réussi.
Phil,
“Allez Steve
Montre leur qu’avec des Cortez aux pieds on va plus vite
Ouaiiiiis
Oh Bill, on a gagné !!! Prefontaine l’a fait et avec nos Cortez !!!”
Mais alors que la visibilité de Nike sur les JO s’accroît et multiplie les victoires aux pieds des athlètes comme Steve Prefontaine, un événement terrible stoppe les jeux.
5h du matin, 5 septembre 1972, prise d’otages des Jeux olympiques de Munich.
Et Phil le sait, d’autres obstacles seront encore à surmonter.
Surmonter les difficultés
14 avril 1974, Tribunal fédéral de Portland
La juge
“Nous avons ici deux versions contradictoires et l’opinion de cette cour est que celle de Blue Ribbon est la plus convaincante.
Soit l’entreprise Onitsuka retire sa plainte au Japon soit je la condamne à verser 800 000 dollars de dommages et intérêts à Blue Ribbon.”
Après plusieurs années de bataille avec Onitsuka, Phil est soulagé.
Mais le dossier Onitsuka est à peine clôt qu’il doit de nouveau chausser ses crampons
La secrétaire
“Bonjour Monsieur Knight, c’est Betty de Bank of America.
Vous avez encore un défaut de trésorerie, la direction veut vous placer en défaut de paiement et également contacter le FBI pour fraude”
Phil
“Nan mais quoi ?
Quelle fraude ?”
La trésorerie de Blue Ribbon est sous pression.
L’entreprise est en forte croissance. Et Phil passe des commandes de plus en plus grandes alors que l’argent, lui, arrive plus lentement.
En 1975, Phil se retrouve sans banque.
Bill
“C’est la merde Phil, on fait quoi ?”
Phil
“Bill, je vais te le répéter encore “On se souvient des gens pour les règles qu’ils ont enfreintes
Ok j’ai joué avec la banque pour avoir des prêts que nous avons du mal à rembourser mais si elle ne croit pas en nous alors ça ne vaut pas le coup.
On va trouver une nouvelle banque, tu verras.
Et on se souviendra de nous…”
Inconnue au bataillon, la First State Bank of Oregon devient la nouvelle banque de Blue Ribbon.
Enfin un peu de répit.
En 1976, le Swoosh est partout. Aux pieds des rappeurs, des jeunes lycéens, dans les milieux populaires et les endroits branchés.
Mais le répit est de courte durée.
Phil
“L’US customer Service de Washington nous somme de verser 25 millions de dollars ?
Quoi ? Oh putain de merde, c’est quoi cette blague ?”
Nike Inc est sauvé, la gloire est enfin à portée de main.
Le succès de Nike
Une belle récompense après 9 ans de marathon entrepreneurial.
Phil en profite pour reprendre la course à pied. 20 kms, minimum, tous les jours.
1984, United Center, Chicago
Phil
“Bill, faut qu’on chope Jordan.
La retombée pour Nike serait incroyable.
Avec Michael, on deviendra une marque iconique.”
Bill
“Nike: les baskets reines du basket “
Le marketing des célébrités devient la priorité de Phil.
John Mc Enroe au tennis, Steve Prefontaine à la course à pied, puis la scène Hip-Hop.
Son meilleur coup ? Michael Jordan. La jeune star du basket et ses Air Jordan font bondir les ventes.
Nike entre dans la légende.
Mais le succès apporte également son lot de critiques.
Critiques et expansion
Nike est accusé d’exploiter les indonésiens et les autres sous-traitants qui travaillent pour l’entreprise depuis les années 1980.
Phil se défend tant bien que mal.
Phil,
“Je me sens trahi par les accusations des journalistes.
Avant que nous arrivions, les conditions des ouvriers étaient bien pires !”
Une journaliste
“Enfin Monsieur Knight, faire travailler des enfants n’est pas considéré comme une amélioration des conditions de travail.
Et vous dormiriez-vous, dans les baraques destinées à vos ouvriers ?”
Puis en 1996, un département interne, le Labour Practice est chargé de surveiller que les conditions de travail soient respectées.
Phil, lui, continue de se focaliser sur l’expansion de la marque.
Hockey, golf, football, tous les sports sont ciblés.
2003, Beaverton, Siège social de Nike
Phil
“Je voulais profiter de ce dîner d’équipe pour tous vous remercier.
Le rachat de Converse a été un succès.
Les ventes se portent à merveille.
Je peux enfin dire que Nike est une entreprise totalement mondiale.
MERCI”
Phil a mené Nike là où il le souhaitait.
Il est temps pour lui de prendre du temps en famille.
Épilogue
Mai 2004, Hollywood Theatre Portland
Penny
“Bon sang Phil ton téléphone”
Phil,
“C’est Travis, il dit que c’est urgent,
qu’on le rejoigne tout de suite à la sortie”
Alors que le film Shrek débute sur l’écran, Phil et Penny s’effondrent dans le couloir.
Leur fils Matthew vient de se noyer au Salvador.
Phil n’a alors plus qu’une idée en tête: être auprès de sa famille.
Il prend véritablement sa retraite en 2015.
Penny
“Phil, il est deux heures du matin,
faut te coucher maintenant.”
Phil
“Je dois écrire mon histoire Penny.
Raconter Nike. Poser mes souvenirs.”
Mais ça, c’est une autre histoire.
Notes
https://www.forbes.com/profile/phil-knight/
https://stanfordmag.org/contents/the-force-behind-the-nike-empire
https://www.referenceforbusiness.com/biography/F-L/Knight-Philip-H-1938.html
https://content.time.com/time/magazine/article/0,9171,138853,00.html
https://www.fastcompany.com/59965/knights-tale
https://www.businessinsider.com/how-nike-got-its-name-2016-1
https://des-livres-pour-changer-de-vie.com/lart-de-la-victoire/
L’art de la victoire – Autobiographie du fondateur de NIKE – Poche