Le podcast sur Nicolas Duvernois – Episode 1
La biographie de Nicolas Duvernois – Partie 1
- 1983 : Nicolas Duvernois naît le 7 août à Montréal, au Québec, Canada. IL est le fils d’une québécoise et d’un français.
- 2006 : Lancement de son premier business, un restaurant à Montreal
- 2008 : Nicolas Duvernois fonde la distillerie de vodka Pur Vodka à Montréal, avec pour objectif de créer une vodka de qualité supérieure à partir d’ingrédients locaux.
- 2012 : Pur Vodka remporte la médaille d’or à la San Francisco World Spirits Competition, ce qui contribue à accroître sa visibilité et sa réputation.
L’histoire de Nicolas Duvernois résumée – Episode 1
Nicolas Duvernois crée la première vodka québécoise, Pur Vodka. Mais pour y arriver, il va passer par tous les états.
Ce fils d’une canadienne et d’un français, n’est pas particulièrement doué pour les études. Il fait des études de Sciences politiques puis se passionne pour l’entrepreneuriat. Mais il est refusé à un Master en gestion.
Et de dépit, il monte un restaurant avec 3 copains d’enfance. Après quelques mois, c’est un échec. Mauvais calcul et Nicolas qui perd beaucoup d’argent et des amis.
Heureusement, Nicolas s’accroche tous les soirs quand il va laver les sols de l’hôpital pour enfants, Sainte Justine à Montréal.
Et il le fait pendant 12 ans.
Au restaurant, il découvre que ses clients achètent beaucoup de vodka et que le Canada n’a pas sa propre vodka alors que le pays est la capitale mondiale de l’eau.
Il décide de se lancer dans la création d’une marque de vodka, Pur Vodka. Au grand étonnement de sa famille qui pourtant le soutient.
Sa copine, qui devient sa femme, Karolyne Auger, le soutient financièrement comme psychologiquement.
Nicolas crée alors un procédé de distillation en s’auto-formant puis s’associe avec Christopher Lecky.
La société est lancée… pourtant il faudra attendre 2 ans avant de goûter SA vodka. Un goût incroyable mais la SAQ, la société québécoise des Alcools, refuse la commercialisation. Nicolas est bloqué.
De dépit, il postule au premier concours international de Vodka, la World Vodka Master.
Sa dernière chance.
Nicolas Duvernois : la folle épopée de Pur Vodka – Ep 1
Décembre 2006, Montréal, Restaurant Masaï Bistro Lounge
Associé de Nicolas
“Nic, c’est quoi ça ?”
Nicolas Duvernois
“Quoi ? Qu’est-ce que tu tiens là ?”
Associé
“C’est la feuille sur laquelle tu as mis les pourcentages et ce que tu vas faire pour racheter nos parts….je l’ai trouvé sur ton bureau… “
Autre associé de Nicolas
“Tu te moques de nous Nicolas ? Ça fait à peine quelques mois que le restaurant est ouvert et tu projettes déjà de nous virer ?
Tu te fous de notre gueule ??”
Nicolas
“Je je… vous n’avez pas compris… vous savez que le restaurant va mal et je suis en train de réfléchir à toutes les options et notamment racheter vos parts… mais je ne complote rien”
Associé
“Ça ne peut plus durer…”
Effectivement, ça ne peut plus durer.
Nicolas revient chez lui quelques heures après. Il décide de quitter le navire pour sa première expérience entrepreneuriale, ouvrir un restaurant avec 3 amis.
Un échec. Un fiasco.
Pourtant, la prochaine idée de Nicolas est déjà là.
Je vous emmène sur les traces d’un entrepreneur qui fait de l’échec une force, Nicolas Duvernois, le québécois qui invente Pur Vodka et d’autres marques d’alcool qui deviennent un succès en plus de 10 ans.
Un parcours entrepreneurial semé d’embûches
Nicolas Duvernois est le fils d’une québécoise et d’un immigré français, Louis Duvernois.
Nicolas n’est pas doué pour les études et c’est un rêveur… qui se passionne pour une seule chose: le basket.
Il est même accepté en sport étude dans un lycée de Montréal mais il finit par arrêter le basket.
À la surprise générale.
Malgré des notes moyennes, il intègre l’université en Sciences Politiques et démarre en parallèle un boulot d’étudiant comme homme d’entretien à l’hôpital pour enfants, Sainte Justine.
En 2004, il fait un stage à Radio-Canada
Responsable de Nicolas
“Nic, tu peux me préparer un dossier de presse sur Isabelle Boulay pour demain ?”
Nicolas
“Ok ok”
Après 2 jours à bosser comme un dingue, Nicolas comprend une chose :
“Je peux pas passer ma vie à faire des dossiers de recherche sur des gens qui ne m’intéressent pas.”
Nicolas a une révélation pendant ses années d’université, il veut devenir entrepreneur et il dévore tous les livres qu’il trouve sur le sujet.
Il veut travailler pour lui-même… comme son père l’a fait avant lui quand il a lancé sa maison d’édition.
Pourtant comme à chaque fois, l’échec n’est jamais très loin pour Nicolas… Lui qui rêve d’un Master en gestion, est recalé.
Puis un jour, après un voyage en France, il se dit qu’ouvrir un restaurant serait parfait.
À son retour, il en parle à plusieurs amis
Nicolas
“Nan, mais tu vois, on sort tellement qu’on peut dépenser notre argent dans NOTRE restaurant avec NOTRE concept ?”
Associé de Nicolas
“Ahhh… ça serait cool…
Mais, tu t’y connais en restaurant ?”
Nicolas
“Non pas du tout…mais on va apprendre”
Oui, ils vont beaucoup apprendre.
Un gros échec et une idée
Le Masaï Bistro Lounge est lancé en fanfare à l’été 2006.
C’est Nicolas l’initiateur du projet et il embarque avec lui ses 3 meilleurs amis.
Mais les problèmes s’accumulent pour les jeunes fondateurs.
Ils mettent toutes leurs économies pour ouvrir un lieu dans un endroit peu fréquenté de Montréal et font des choix basés sur leurs envies… pas de calcul de coût de revient ou de prix pour leur marchandise.
En quelques mois, les finances du restaurant plongent, Nicolas ne veut pas tout perdre et commence à réfléchir à des portes de sortie.
Associé de Nicolas
“Nic, c’est quoi ça ?”
Nicolas Duvernois
“Quoi ? Qu’est-ce que tu tiens là ?”
Associé
“C’est la feuille sur laquelle tu as mis les pourcentages et ce que tu vas faire pour racheter nos parts….je l’ai trouvé sur ton bureau… “
Nicolas est au bout du rouleau et décide de quitter le restaurant du jour au lendemain. Il perd son argent, celui de ses parents et de sa sœur.
À son retour à la maison, ce soir-là, Nicolas est au bord des larmes, sa nouvelle copine Karolyne Auger est là pour le consoler.
Nicolas
“Non… quel échec… je ne pensais pas que j’en serais là.
Toutes mes économies parties en fumée, des amis d’enfance perdus”
Karolyne
“Tu as fait tout ce que tu as pu, Nic”
Nicolas
“Mais ils n’ont pas compris que je bossais pour redresser la situation…”
Karolyne
“Ne te désespère pas, on va se battre ensemble, Nic”
Karolyne, sa nouvelle petite amie, rencontrée pendant un dîner il y a quelques mois.
Un véritable coup de foudre pour une femme qui deviendra son épouse et un soutien inconditionnel.
C’est pourtant au restaurant qu’il découvre une idée qui change tout.
Pur Vodka, la vodka québécoise
Pendant ses 6 mois au restaurant, Nicolas fait une étrange découverte.
Nicolas
“Dis, tu as vu les ventes de Vodka ? C’est le double de celles de Rhum… je suis sûr qu’on se fait voler, c’est pas possible”
Associé
“Ah bon ? Tu es sûr Nic ?”
Nicolas
“Attends, je vais recompter”
Nicolas a beau vérifier pour la 4e fois, personne ne leur vole d’alcool mais ce sont bien les consommateurs qui boivent plus de Vodka dans leur restaurant que tous les autres alcools.
Et lorsqu’il passe acheter une vodka locale à la SAQ, la Société des Alcools Québécoise, il est surpris.
“Comment ça, aucune vodka n’est produite au Québec ?”
Pour Nicolas, c’est une surprise car la vodka est fabriquée avec une eau de qualité et le Canada est la capitale de l’eau dans le monde.
Nicolas l’a, SON idée.
Alors quand en décembre 2006, il revient, le moral dans les chaussettes, il annonce à Karolyne et ses parents dans la foulée.
Nicolas
« Je vais faire le projet qui me trotte dans la tête depuis plusieurs mois, faire une vodka canadienne ! »
Quand il fait cette annonce, tous les 3 le regardent sans rien dire.
C’est son père qui prend la parole
“Mais c’est une bonne idée”
Karolyne
“Et c’est quoi le nom de cette vodka ?”
Nicolas
“PUR Vodka… ce qui importe le plus pour une vodka, c’est sa pureté !”
Nicolas reprend cette fois à temps plein son job de ménage à l’hôpital. Il bosse le soir et le jour, il ponce internet à la recherche de toutes les informations qu’il peut.
Il ne lâchera pas son idée. Pur Vodka !
Pur Vodka : des années de travail
Nicolas achète alors toutes les vodkas dans les supermarchés et les goûte une par une. Il établit un classement et les compare entre elles.
Puis il décide d’ouvrir les statuts de la société et d’investir dans du matériel de distillerie.
Il veut comprendre et être capable de faire sa propre vodka.
Tous les jours, après son travail du soir, il est dans le petit appartement
“Je mets un peu d’eau ici et de maïs là”
Karolyne
“Alors honey, ça donne quoi ?”
Nicolas
“J’ai distillé ma première vodka !!!!”
Nicolas crée son propre processus de distillation… en toute illégalité… et finit par demander un permis de production.
Mais les temps sont durs et Nicolas veut faire un prêt auprès des banques.
Prêt refusé.
Comme le lui fait remarquer un banquier quand il obtient un des seuls RDVs.
“Mr Duvernois, vous demandez de l’argent pour lancer une marque de vodka au Québec… et sans garantie avec votre seul job de balayeur à l’hôpital alors que vous avez encore des dettes de votre expérience précédente.
Ce n’est pas possible pour nous !”
Il faudra s’auto-financer coûte que coûte.
Karolyne multiplie les petits boulots: mannequin le jour et serveuse le soir.
Tout l’argent de l’hôpital est investi dans le projet de Nicolas… c’est Karolyne qui finance les dépenses courantes. Toute sa famille se met à aussi à le soutenir.
Puis en 2008, il s’associe avec un ancien client de son restaurant, Christopher Lecky. Christopher qui est le gestionnaire des 2 et l’homme d’affaires.
Quelques semaines plus tard, Karolyne, Nicolas et Christopher se retrouvent chez un distillateur pour goûter leur vodka après 1 an de boulot.
L’excitation est au plus haut… Est-ce qu’ils peuvent le faire ?
Vodka et SAQ
Depuis quelques mois, Nicolas travaille avec un distillateur pour tester et produire ses vodkas. Et ce jour de fin 2008, il est stressé et excité à la fois.
Des mois de boulot sont devant lui, dans la petite salle qui ressemble à un bar, dans la salle du distillateur.
Avec Karolyne et Christopher, ils découvrent 26 petits verres sur une grande table en bois.
Distillateur
“Bonjour à tous les 3 !
On a donc fini de distiller avec la recette de Nic différents types de vodka. On a fait 26 tests différents…
Surtout que vous êtes les seuls à utiliser du maïs pour faire de la vodka, ça n’a pas été simple.
Installez-vous
Commencez par le premier verre.”
Après les 15 premiers essais, Nicolas ne ressent rien. Les vodkas ne se distinguent pas… Certaines sont plus douces mais aucun coup de cœur.
“Et si je m’étais trompé”
Alors qu’il prend le 21e verre, il trempe légèrement ses lèvres.
Un frisson le parcourt.
“Incroyable”
Les 3 fondateurs se regardent et goûtent tour à tour ce 21e verre.
Le goût est incroyable, fin et fort, un goût pur, une fraîcheur inégalée.
Karolyne
“Nic, tu l’as fait… cette vodka est incroyable !”
Nicolas
“Yes mais yes !!! Cet échantillon est parfait ! C’est ce qu’il nous faut !”
Nicolas rentre en vitesse dans son appartement et envoie une commande de 10 800 bouteilles de vodka.
Entre-temps, ils envoient des échantillons à la Société Québécoise des Alcools pour valider la vente de la vodka.
Mais alors qu’ils reçoivent leurs bouteilles de vodka, ils reçoivent aussi une lettre de la SAQ. Leur vodka n’est pas autorisée à la vente !
Un énorme coup de massue pour Nicolas… qui ne sait plus quoi faire.
Malgré des semaines de courriers et d’appels, la SAQ est inflexible.
C’est la catastrophe. 3 ans de boulot à la poubelle.
Épilogue: le concours qui change sa vie
Début 2009, Nicolas est désespéré… Il n’a plus d’argent et ses bouteilles sont entreposées sans pouvoir être vendues.
C’est alors qu’il découvre un concours qui vient juste d’être lancé à Londres : le World Vodka Master.
Le concours qui désigne la meilleure vodka au monde.
Sur un coup de tête, Nicolas postule.
“Ah merde… ils demandent le nom du responsable des relations Presse ?
Nicolas Duvernois
Ah mince, ils veulent aussi le responsable marketing …
John Smith”
Nicolas
“Karolyne, pour le concours de la meilleure vodka, ils veulent tous les noms de l’organigramme de Pur Vodka ?
Tu peux m’aider ?
On va mettre des faux noms.. on s’en fout
Voilà, c’est fait.”
C’est le dernier espoir pour Nicolas.
Et ça, c’est une autre histoire !
=> Nicolas Duvernois : l’entrepreneur qui surmonte toutes les difficultés – Ep 2
Notes
LIVRE
Entrepreneur à l’état pur – Nicolas Duvernois – Aux éditions Eyrolles
ARTICLES
https://www.journaldequebec.com/2021/10/12/nicolas-duvernois-passe-a-la-biere-sans-alcool
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Duvernois
https://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/commerce-de-detail/l-appel-qui-a-tout-change/582465
https://www.strategies.fr/actualites/marques/4032562W/nicolas-duvernois-la-vodka-dans-le-sang.html
https://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/general/duvernois-tome-ii/607369
https://www.ledevoir.com/vivre/alimentation/336965/spiritueux-petite-eau-de-vie-purement-d-ici
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