Aujourd’hui je vous parle de l’histoire de Ferrero, la plus grande entreprise au monde qui vend des chocolats et bonbons et notamment Nutella et Kinder. C’est une entreprise d’origine italienne.
Je vous vois, les fans de Nutella.
C’est un épisode à consommer sans modération !
Tout commence en Italie au 19e siècle… un embargo anglais va tout déclencher.
Le podcast sur Ferrero
La biographie de Ferrero
- 1946 : un pâtissier italien, Pietro Ferrero réutilise une vieille de recette de cacao et de noisettes, le Gianduja qu’il vend sous forme de bloc solide emballé dans une feuille d’or. C’est un succès.
- 1949 : Pietro Ferrero meurt et c’est son frère puis le fils de celui-ci, Michel, qui qui reprennent l’entreprise familiale, Ferrero.
- 1957 : Michele Ferrero reprend la tête de Ferrero
- 1956 – 1974 : Il lance une série d’innovations pour Ferrero: Mon Chéri, TicTac, Kinder Surprise (des jouets dans des oeufs)
- 1964 : il nomme la pâte qui a fait son succès, « Nutella »
- 1982 : Michele lance le Ferrero Rocher, la plus grande innovation avec praline et emballage avec une feuille d’or
- 1997 : Pietro Ferrero et Giovanni Ferrero, les fils de Michele, reprennent Ferrero.
- 2011: Pietro meurt d’une crise cardiaque
- 2013: Ferrero acquiert la marque de chocolat américaine Fannie May, renforçant ainsi sa présence sur le marché nord-américain.
- 2015 : Michele Ferrero meurt.
- 2021 : Giovanni Ferrero et l’entreprise familiale se remet à innover avec de la glace et une barre de chocolat
L’histoire résumée de Ferrero
Ferrero, c’est l’histoire d’une saga familiale qui a créé des marques iconiques: Nutella et Kinder, Tic-Tac, Ferrero Rocher.
Tout commence en Italie au 19e siècle par un embargo.
Les pâtissiers italiens sevrés de cacao vont créer le Gianduja. Et c’est cette recette qu’à la fin de la 2e guerre mondiale que Pietro Ferrero reprend pour créer un dessert/goûter.
Puis Michele, le fils de Pietro va faire de Ferrero un empire avec sa créativité: Tic-Tac, Nutella, Kinder…
Rien ne l’arrête jusqu’à sa mort.
L’histoire de Ferrero, le créateur de Nutella et Kinder
Table des matières
Michele Ferrero, l’inventeur de la famille: Nutella, Kinder
La prochaine génération et les drames
Défis à relever pour l’avenir: écologie et approvisionnement
L’origine de Ferrero
Le premier Nutella a été inventé en 1806 pendant les guerres napoléoniennes. À l’époque, Napoléon met en place un blocus continental contre les anglais, ce qui entraîne une pénurie de cacao en Europe.
Les chefs cuisiniers italiens commencent alors à utiliser la noisette moulue mélangée avec du chocolat pour compenser le manque de cacao.
Après la 2nde guerre mondiale, rebelote, il y a une grosse pénurie de cacao sur toute l’Europe.
Un pâtissier italien du nom de Pietro Ferrero – originaire d’Alba, en Italie – se met à ré utiliser cette vieille recette mélangeant noisette et chocolat, le Gianduja. Il crée alors un goûter bon marché. Sa version du Gianduja est vendue sous la forme d’un bloc solide emballé dans une feuille d’or tranché comme du beurre et mangé sur du pain. Les gens l’adorent.
Mais pourquoi les noisettes ? Alba se trouve dans la région nord-ouest de l’Italie, où la noisette est abondante. Sa forte teneur en matières grasses et son goût de noisette se marient très bien avec le chocolat amer.
En 1949, Pietro meurt. Son frère continue à gérer l’entreprise tandis que son fils, Michele, entre dans la société.
Mais ce n’est pas suffisant… Les Ferrero utilisent des techniques simples mais efficaces de marketing pour augmenter leurs ventes: ils vendent leurs produits dans des bocaux et s’appuient sur une armée de commerciaux pour vendre directement aux magasins.
Très innovant pour un vendeur de bonbons à l’époque !
Michele Ferrero prend la tête de Ferrero en 1957. C’est ausis lui qui en 1964 propose le nom Nutella pour leur pâte à tartiner… le gouvernement voulant interdire le nom “super” pour un produit aussi sucré. Le Nutella change aussi sa recette en ajoutant plus de sucre et de Cacao… rendant le produit encore plus addictif.
Michele Ferrero, l’inventeur de la famille: Nutella, Kinder
Michele est l’inventeur de la famille Ferrero.
Il passe des journées entières à tester de nouvelles formules pour ses chocolats et bonbons.
Il lance alors une série inédite de confiseries:
- Mon Cheri (1956) : Un chocolat fourré à la cerise et à la liqueur. Michele créé une méthode par laquelle le chocolat n’absorbe pas la liqueur. C’est un énorme succès en Allemagne.
- TicTac (1969) : Ces petites menthes ovales sont nommées d’après le son produit par l’ouverture et la fermeture de la boite.
- Kinder Surprise (1974) : Michele veut que les enfants fassent l’expérience de Pâques tous les jours, il créé donc un jouet dans des œufs en chocolat (de façon un peu folle, Ferrero est le troisième plus grand fabricant de jouets au monde).
Ses concurrents essaient de le copier mais l’imagination de l’italien ne semble pas avoir de limites.
Michele est aussi un patron avec une fibre sociale forte et veut aider et protéger ses salariés du mieux qu’il peut.
Lorsqu’il reprend Ferrero en 1957, il dit aux travailleurs :
« Je ne me reposerai pas tant que je n’aurai pas assuré un avenir sûr et paisible à vos enfants. »
La plus grande réussite technique de Michele est le Ferrero Rocher.
Lancé en 1982, il passe 5 ans à perfectionner la praline (une gaufrette sphérique remplie de noisettes et recouverte de chocolat… et de plus de noisettes). L’emballage est encore plus magique avec une feuille d’or et un panier en papier.
L’inspiration pour le Ferrero Rocher ajoute également à l’histoire. Apparemment, Michele l’a conçu d’après « le Roc de Massabielle« , une grotte rocheuse escarpée à Lourdes qu’il visite chaque année en pèlerinage.
Au milieu des années 1980, Ferrero est une entreprise mondiale florissante dont le chiffre d’affaires dépasse le milliard de dollars.
Nutella, Ferrero Rocher, Kinder, tout se vend bien mais le drame n’est jamais très loin.
La prochaine génération et les drames
Les fils de Michele, Pietro et Giovanni Ferrero se préparent depuis leur plus jeune âge à reprendre l’activité familiale… Lors d’un test mythique, Michele bande les yeux de ses enfants et leur demande de sortir de l’usine uniquement avec leur odorat.
Ils co-dirigent Ferrero en 1997, Pietro a 34 ans et Giovanni 33 ans.
C’est donc à Giovanni qu’incombe la responsabilité de reprendre la réussite familiale… entachée pourtant de scandales.
L’huile de palme, les pubs mensongères sur les bienfaits du Nutella…
De nombreux acquéreurs pressent Giovanni de vendre. Mais il tient bon dans la tempête.
Pour lui, « quelqu’un va émerger comme un leader » dans le domaine de la confiserie.
Pourquoi pas Ferrero ?
Depuis 2015, Giovanni dépense environ 6 milliards de dollars dans des marques de chocolat, de bonbons et de snacks. Il veut notamment attaquer les États-Unis et le Royaume-Uni : Thorntons, Nestlé aux Etats-Unis, Kellogs Snacks…
Dorénavant Ferrero est le 2e vendeur au monde de bonbons et chocolats devancé seulement par Mars et ses marques: Snickers, Twix…
Ce sont plus de 40 000 personnes qui travaillent dans plus de 30 usines dans le monde.
Nutella représente ⅓ des ventes total.
Oui, vous êtes accroc !
Défis à relever pour l’avenir: écologie et approvisionnement
Les principaux défis de Ferrero sont d’ordre écologique avec l’approvisionnement des noisettes et leur origine mais aussi le problème de l’huile de palme. Giovanni veut avoir une traçabilité plus précise de ses produits.
Mais le problème nutritionnel se pose aussi pour Ferrero… comment être un fabricant de bonbons aujourd’hui et parler de nutrition.
Outre la gestion de ces questions difficiles, Giovanni — qui a abandonné le siège de PDG et est désormais président — affirme que le groupe Ferrero vise une croissance de +7 % par an.
Il est trop tôt pour dire si les fusions-acquisitions agressives de Ferrero lui permettront d’atteindre cet objectif.
Au milieu de cette frénésie d’acquisitions, Giovanni n’a pas oublié les racines de Ferrero.
L’entreprise s’est remise à inventer : en 2021, Ferrero a dévoilé son tout premier bâtonnet de glace et sa toute première barre de chocolat.
Un bel hommage à Michele.
Et ça, c’est une autre histoire.