Le podcast sur le stylo Bic
La biographie de Marcel Bich et du stylo Bic
- 1888 : John J. Loud dépose un brevet pour un stylo à bille fonctionnant sur le principe de la gravité, mais il ne parvient pas à commercialiser son invention avec succès.
- 1914 : Marcel Bich naît le 29 juillet 1914 à Turin, en Italie.
- 1938 : L’inventeur hongrois Laszlo Bíro et son frère György développent un stylo à bille à encre à base d’huile. Ils déposent un brevet pour leur invention et commencent à produire des stylos à bille à grande échelle.
- 1945 : Marcel Bich et son associé Édouard Buffard fondent l’entreprise Bic, initialement spécialisée dans la fabrication de stylos à plume et de porte-mines.
- 1949 : Marcel Bich rachète le brevet du stylo à bille auprès de Laszlo et György Biro.
- 1950 : Bic lance son premier produit révolutionnaire, le stylo à bille Bic Cristal. Ce stylo est doté d’une bille en carbure de tungstène, qui permet un débit d’encre régulier et durable.
- Années 1950-1960 : Le stylo à bille Bic Cristal connaît un succès mondial, devenant l’un des stylos les plus vendus au monde. Il se distingue par sa simplicité, sa fiabilité et son prix abordable.
- 1965 : Le 3 septembre 1965, l’Éducation nationale publie un décret qui permet enfin à toutes les écoles d’adopter pour la première fois le stylo à bille après des années de lutte.
- Années 1970 : Bic lance le 1er briquet jetable à flamme réglable ainsi que le rasoir jetable.
- 1972 : La société BIC est introduite en bourse.
- 1980 : Marcel Bich prend sa retraite, mais reste président d’honneur de Bic.
- 1994 : Marcel Bich décède le 30 mai 1994 à Paris, en France, à l’âge de 79 ans.
L’histoire résumée du stylo Bic
Le stylo à bille est devenu le stylo Bic en quelques années.
Né aux Etats-Unis en 1888 avec un tanneur américain, c’est finalement un journaliste hongrois, Laszlo Biro et son frère György, qui mettent au point le véritable stylo à bille. Une bille qui permet donc de faire sécher l’encre plus facilement sur le papier.
Mais les lois anti-juives en Hongrie les obligent à fuir d’abord en France puis en Argentine où ils brevètent leur invention de 1938.
En 1949, Marcel Bich leur propose de racheter leur brevet. Marcel Bich, ce fils d’immigré italien, naturalisé français, qui vient de lancer son usine de fabrication de matériel de bureau.
Installé à Clichy, en banlieue parisienne avec son associé, Edouard Buffard, il cherche à améliorer le stylo à plume depuis des années et l’invention des Biro tombe à point nommé.
De ce brevet, il lance en 1950, le Bic Cristal. Un forme hexagonale, une encre plus fluide, un tube transparent… tout est repensé et amélioré !
Le stylo est un carton mondial qui s’exporte rapidement dans le monde entier sauf dans les écoles de France qui résistent.
Il faut attendre une directive de l’éducation nationale pour voir le stylo Bic entrer dans les écoles.
De 10 000 stylos vendus par jour, les ventes passent à 100 000 ventes par jour.
Un carton.
Bic est introduite en bourse puis se lance sur d’autres produits de grande consommation comme le briquet ou le rasoir.
Désormais le challenge de Bic est l’écologie et son empreinte sur la planète.
Le stylo Bic – Marcel Bich : Le succès bille en tête
Septembre 1965, école d’Asnière, Région Parisienne, classe de CM2
Enfant
“Dis Céline, je peux vraiment sortir mon stylo Bic ?? L’an dernier, ils ont exclu un enfant… mais mon papa, m’a dit que c’était bon”
Céline
“Oui… tu peux, enfin je crois”
Enfant
“Ok, je le sors”
Maîtresse
“Bon, les enfants, vous pouvez sortir vos stylos plumes… et désormais vos stylos à bille”
Une victoire pour un homme, Marcel Bich.
Une victoire pour son entreprise, Bic.
Une victoire qui permet à un produit d’exploser, le stylo à bille Bic.
Je vous emmène aujourd’hui sur les pas d’une histoire folle, celle du stylo à bille. De Buenos Aires à Paris, le stylo à bille a connu plusieurs vies. Mais c’est bien Marcel Bich qui en fait un succès.
La création du Stylo à bille
L’histoire du stylo à bille commence en 1888 avec un tanneur américain, John Loud.
Un stylo qui sert à écrire sur des pièces de cuir… mais l’encre sèche trop rapidement et la bille ne roule pas.
Été 1938, Budapest, Imprimerie de journal
Laszlo
“Regarde György… tu vois !
L’encre utilisée pour imprimer les journaux sèche vite… c’est ça qu’on doit faire aussi.”
György
“Ok… mais si tu regardes, l’encre est beaucoup trop visqueuse et ça risque de ne pas couler dans un stylo…”
Laszlo et son frère, György, chimiste de métier, se mettent aussitôt au travail.
Effectivement, l’encre ne coule pas et c’est Laszlo qui a l’idée de génie.
Laszlo
“Et si on utilisait une bille pour faire couler l’encre plus facilement avec le stylo ?”
Mais, en pleine montée du nazisme, et notamment les lois anti-juives en Hongrie, Laszlo et György sont obligés de fuir.
Laszlo débarque à Paris et dépose un premier brevet, puis émigre en Argentine et en dépose un second aux registres des États-Unis dès 1943.
Avec son frère, il lance la société “Stylos Biro” à Buenos Aires… Son invention conquiert d’abord ceux qui utilisent le plus les stylos à plume: les aviateurs qui remarquent que ce stylo fonctionne mieux en haute altitude.
Malgré tout, le succès de ce stylo à bille n’est que partiel et les 2 hommes sont en proie à des difficultés financières.
On est en 1948 et il les invite à Paris.
Le Stylo Bic
Clichy, printemps 1948
Marcel Bich
“Bienvenue Messieurs dans l’Usine Bic !
Nous produisons des crayons à l’encre et à plomb, des Porte-plumes, des Porte-mines…
Nous sommes une des usines les plus modernes de France…”
Puis il avance à pas pressé vers le fond de l’usine, près des bureaux, installés près des machines.
Marcel Bich
“Laszlo et György, prenez place”
Marcel Bich
“J’ai découvert votre invention, le stylo à bille l’année dernière et c’est un travail incroyable que vous avez fait !
Une encre qui sèche vite avec une tenue parfaite !
Je veux vous acheter le brevet pour le monde entier.
Votre prix est le mien !”
Laszlo
“Euh… merci Monsieur Bich pour l’invitation et l’accueil !
Avec Gyorgy, nous avons réfléchi et voici notre prix et les garanties que nous exigeons…”
Mais Marcel, qui a lancé son usine il y a à peine 3 ans, est très ambitieux.
Il va encore plus loin.
La cartouche d’encre est modifiée et le stylo a désormais une autonomie de 2 km d’écriture.
Le design entier du stylo est repensé.
Le tube devient hexagonal pour augmenter la préhension et il teste de nombreux types d’encre pour trouver la plus fluide.
Et surtout, il rend le tube transparent pour surveiller le niveau d’encre.
Bich, comme son nom de famille, mais sans le H.
Un nom qui sera parfait pour se vendre à l’étranger.
La première campagne de pub est lancée.
“5,8 grammes seulement pour au moins 2 kilomètres d’écriture.”
Une sacrée histoire qui démarre pour le Baron Bich.
Le Baron Bich
Marcel Bich naît en 1914 d’une famille industrielle italienne.
Son père porte le titre de Baron depuis 2 générations, titre qu’il transmet à ses fils.
Mais la famille est désargentée et finit par émigrer en France.
Après des études de droit, Marcel grimpe les échelons dans une petite fabrique d’encre et de matériels de bureau.
Il devient rapidement directeur de production de l’usine.
C’est un travailleur acharné et rigoureux qui ne laisse rien au hasard.
En 1945, Marcel ne veut plus travailler pour quelqu’un d’autre.
Ils dégotent un atelier minable à Clichy avec 2 machines rouillées et se lancent.
Marcel rêve du produit idéal, un stylo qui ne coule pas, sans tâche.
Alors, quand il découvre le stylo à bille, il rêve d’en faire un produit grand public, produit qui ferait le succès de son entreprise.
Marcel Bich
“J’ai découvert votre invention, le stylo à bille l’année dernière et c’est un travail incroyable que vous avez fait !
Une encre qui sèche vite avec une tenue parfaite !
Je veux vous acheter le brevet pour le monde entier.
Votre prix est le mien !”
Laszlo
“Euh… merci Monsieur Bich pour l’invitation et l’accueil !
Avec Gyorgy, nous avons réfléchi et voici notre prix et les garanties que nous exigeons… “
Le Bic cristal est lancé, avec une campagne de génie reconnue par les professionnels du secteur.
Oui plus de 10 000 stylos par jour.
Mais ce n’est pas suffisant pour Marcel, il lui manque une cible pour accélérer: les écoliers.
Mais l’école lui résiste et fait même plus que lui résister.
Oui certaines écoles n’hésitent pas à virer des écoliers qui utiliseraient le stylo à bille.
Marcel est alors bien décidé à prendre les choses en main et à se battre contre les instituteurs et les institutions.
L’école et l’explosion
Marcel multiplie les provocations pour rentrer dans l’école.
Il fait notamment de la publicité pour les stylos Bic sur les buvards des écoliers, buvards associés aux stylos à plume.
Après un lobbying intense et malgré une résistance des instituteurs, il finit par gagner la bataille en 1965.
Maîtresse
“Bon, les enfants, vous pouvez sortir vos stylos plumes….et désormais vos stylos à bille”
Le 3 septembre 1965, l’Éducation nationale publie un décret qui permet enfin à toutes les écoles d’adopter pour la première fois le stylo à bille après des années de lutte.
Marcel Bich part à la conquête du marché mondial: Europe, Brésil, Etats-Unis, Afrique, Moyen-Orient et Japon…
Désormais, ce n’est plus 10 000 stylos qui se vendent par jour mais plus de 100 000.
La société BIC est introduite en bourse en 1972.
Marcel est alors officiellement riche mais toujours aussi discret.
Il ne compte pas s’arrêter aux stylos et veut s’attaquer à d’autres produits de la consommation courante
Le rasoir puis le briquet Bic sont lancés.
2 énormes succès pour la marque et un échec avec les parfums Bic.
Mais le stylo reste leur produit majeur.
ET plus qu’un produit, un élément culturel.
Épilogue: une marque culturelle
Le stylo Bic, plus qu’une marque, plus qu’un produit, c’est un élément culturel.
Le Bic cristal a ainsi intégré les musées du MOMA à New York et du Centre Pompidou à Paris.
Un objet culturel qui traverse les âges plus de 60 ans après.
À la mort de celui-ci en 2021, c’est la 3e génération de Bich qui reprend le flambeau avec Gonzalve.
Et Gonzalve ne manque pas de défis.
Moins de fumeurs, plus de barbus et le plastique jetable.
Car après l’échec des parfums Bic puis celui des tablettes Bic, l’entreprise fonde toujours sa croissance sur ses 3 produits phares: le stylo, le briquet et le rasoir.
3 produits qui ont un défaut majeur aujourd’hui: ils sont en plastique et ils sont jetables.
Et malgré tout, à l’heure de l’inflation, l’entreprise fait mieux que résister, son chiffre d’affaires progresse.
Quand l’écologie rencontre l’économie.
Et ça, c’est une autre histoire.
Notes
[DOCU – 2005] Le Bic Cristal, l’histoire du célèbre stylo !
Le stylo BIC – Karambolage – ARTE
L’histoire du stylo BIC – Startup Mania
Bic : le roi des produits anti-crise
PODCASTS
#97 – L’histoire du stylo BIC
https://podcasts.apple.com/fr/podcast/97-lhistoire-du-stylo-bic/id1449126435?i=1000505263290
Bic reprend des couleurs
Ep. 951
https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/bic-reprend-des-couleurs-1914182