Le podcast sur le scandale Findus
La biographie du scandale Findus
- Janvier 2013 : En Irlande et au Royaume-Uni, des tests réalisés sur des lasagnes à base de bœuf vendues sous la marque Findus révèlent la présence de viande de cheval non déclarée.
- Février 2013 : Le scandale s’étend à d’autres pays européens, avec des produits rappelés dans plusieurs pays à la suite de la découverte de viande de cheval non déclarée dans des plats à base de bœuf.
- 7 février 2013 : Les autorités françaises confirment que des produits étiquetés comme contenant de la viande de bœuf contiennent en réalité de la viande de cheval. Findus se tourne vers ses sous-traitants pour trouver le responsable.
- 8 février 2013 : L’usine de production française Comigel est identifiée comme étant à l’origine de la fraude, ayant fourni de la viande de cheval au fabricant de produits alimentaires Findus UK. Comigel met en cause un de ses fournisseurs, la société française Spanghero.
- 9 février 2013 : La société Spanghero accuse leur fournisseur roumain de leur avoir vendu de la viande de cheval sous étiquette de bœuf. Findus annonce un dépôt de plainte.
- Mi-février 2013 : Une enquête démontre que la société Daap Trading, dirigée par Jan Fasen, un intermédiaire de Spanghero, a effectivement changé les étiquettes. Il est aussi prouvé que les dirigeants de Spanghero étaient au courant et qu’ils se sont enrichis sur le différentiel de prix entre la viande de cheval et de boeuf.
- Fin février 2013 : Spanghero est placée en liquidation judiciaire. L’usine est par la suite rachetée et renommée « La Lauragaise ».
- 2014 : Comigel change de nom pour devenir « Cookup Solutions ».
- 2019 : 2 intermédiaires néerlandais : Jan Fasen et Hendricus Windmeijer, et 2 cadres dirigeants de Spanghero : Jacques Poujol et Patrice Monguillon sont condamnés par la justice en 2019.
L’histoire résumée du scandale Findus
En janvier 2013, un scandale éclate lorsque des steaks hachés garantis pur bœuf sont trouvés contenant de la viande de cheval en Angleterre. Findus, une société de plats surgelés, découvre également que ses lasagnes de bœuf contiennent du cheval. Le scandale prend de l’ampleur en Europe, et Findus porte plainte contre ses sous-traitants français, Comigel et Spanghero.
Spanghero, un fournisseur de viande basé en France, accuse à son tour son fournisseur roumain d’avoir vendu de la viande de cheval étiquetée comme du bœuf. Les supermarchés retirent les produits à base de bœuf de leurs rayons, et les ministres européens cherchent des coupables.
Après enquête, il est révélé que Daap Trading, une société de trading néerlandaise, a changé les étiquettes de la viande, et les dirigeants de Spanghero étaient au courant. Ils ont profité du différentiel de prix pour gagner de l’argent. L’affaire bouleverse les vies et les entreprises impliquées.
Spanghero est mise en liquidation et l’usine est finalement rachetée et renommée « La Lauragaise ». Comigel fait faillite et change de nom en 2014. Quatre hommes sont condamnés par la justice en 2019, dont deux dirigeants de Spanghero.
Cette affaire a eu des conséquences désastreuses pour les entreprises impliquées, mais les lasagnes au bœuf sont finalement revenues dans les supermarchés, cette fois avec la garantie de contenir réellement du bœuf.
Findus : le scandale de la viande de cheval
Le plus grand scandale de fraude alimentaire européen est révélé en février 2013 lorsque les autorités britanniques découvrent lors d’un contrôle que la viande des lasagnes Findus, vendues au rayon surgelé, contiennent plus de 60% de viande de cheval. Alors que c’est censé être du bœuf…
Bienvenue dans la série de l’été consacrée aux scandales qui ont fait trembler les entreprises.
Aujourd’hui, je vous raconte le scandale de la viande de cheval, un scandale qui agite tous les amateurs de viande mais aussi et surtout les acteurs d’une industrie.
Les découvertes
Tout commence en janvier 2013.
Ce sont d’abord des steaks hachés garantis pur bœuf qui se révèlent contenir de la viande de cheval après des tests effectués en Angleterre.
Les autorités britanniques commencent alors à remonter la filière.
Le scandale éclate chez nos voisins.
Quelques semaines plus tard, Findus, une société qui commercialise des plats surgelés, fait des tests après une alerte interne… et découvre que ses lasagnes de bœuf sont faites avec du cheval.
Les produits incriminés sont retirés de la circulation en France, au Royaume-Uni puis en Suède, pays d’origine de Findus.
Pour Findus qui s’estime arnaquée, il s’agit de se retourner contre ses sous-traitants, 2 français.
Elle porte plainte contre X.
Le scandale est sur toutes les chaînes de télé et dans toute l’Europe désormais.
Désormais, ce sont les gouvernements qui s’en mêlent devant le scandale.
Un scandale européen et des sous-traitants français
Quand Findus porte plainte, il désigne ses sous-traitants.
Ceux qui fabriquent les produits qu’il commercialise, les lasagnes, la moussaka et le hachis parmentier.
C’est d’abord Comigel, le sous-traitant direct de Findus.
Cette société est celle qui fabrique les plats préparés. Basée à Metz, elle nie la malfaçon… et se retourne alors contre son fournisseur de viande.
Spanghero.
Cette société basée dans le sud-ouest à Castelnaudary et détenue par une coopérative basque, Lur Berri.
Spanghero, une société alimentaire et de conserverie.
Le directeur de Spanghero, crie alors au scandale et accuse leur fournisseur roumain de leur avoir vendu de la viande de cheval sous étiquette de bœuf.
Pourtant le scandale ne cesse d’aller de rebondissements en rebondissements.
Picard, Ikea puis la plupart des supermarchés retirent les produits surgelés à base de bœuf de leurs magasins.
Les ministres européens finissent par se réunir, il faut trouver des coupables.
Les abattoirs roumains semblent alors tout désignés.
Les coupables
Pourtant après enquête, il semble que les abattoirs roumains aient bien étiqueté la viande exportée comme viande chevaline.
C’est un intermédiaire voire même Spanghero qui auraient changé les étiquettes… car le cheval est 2 à 3 fois moins cher que le bœuf.
Mais l’ampleur du scandale et son scope étonnent.
Plus de 700 tonnes de viandes de cheval auraient été vendues en lieu et place du bœuf.
13 pays européens sont désormais concernés.
L’intermédiaire est Daap Trading, dirigé par un néerlandais, Jan Fasen.
Spanghero et ses dirigeants sont aussi dans le viseur.
Et c’est le ministre délégué à la consommation, Benoît Hamon qui est le premier à tirer :
Après 2 ans d’enquête, il s’avère que la société de trading Daap a effectivement changé les étiquettes et que les dirigeants de Spanghero le savaient… mais avec le différentiel de prix, ils ont gagné jusqu’à 500 000 euros.
Pourtant cette histoire se termine mal pour la plupart des protagonistes de cette affaire.
Une affaire qui bouleverse des vies et des entreprises.
Épilogue
Le scandale de la viande de cheval emporte tout sur son passage.
L’usine Spanghero est fermée quelques jours après le scandale mais ré ouverte pour “sauver” les 300 emplois à Castelnaudary.
Devant les preuves qui s’accumulent sur les 2 dirigeants, l’usine est mise en liquidation puis rachetée et renommée “La Lauragaise”.
Mais rien n’y fait, elle finit par être liquidée et reprise par un groupe agro-alimentaire breton. Sur les 300 personnes, ils ne sont plus que 150 et font désormais du cochon bio et des conserveries locales.
Comigel change aussi de nom en 2014 et, malgré tout, fait faillite 4 ans plus tard. Le site est fermé et les 170 salariés licenciés.
De cette affaire, 4 hommes sont condamnés par la justice en 2019, 2 intermédiaires néerlandais et 2 cadres dirigeants de Spanghero.
Les lasagnes au bœuf sont, elles, revenues dans les rayons des supermarchés.
Avec du bœuf dedans.
Enfin, normalement.
Et ça, c’est une autre histoire.
Notes
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fraude_à_la_viande_de_cheval_de_2013