Le podcast sur Marc Simoncini
La biographie de Marc Simoncini
- 1963 : Marc Simoncini naît le 12 mars 1963 à Marseille, en France.
- 1998 : Marc Simoncini crée iFrance, une communauté en ligne offrant des services Internet divers.
- 2000 : iFrance est introduit en bourse et rencontre un succès initial.
- 2001 : Face à la bulle Internet et à la crise économique, iFrance est en difficulté et Marc Simoncini démissionne de son poste de PDG.
- Novembre 2001 : Marc Simoncini fonde Meetic, un site de rencontres en ligne, qui connaît un succès fulgurant.
- 2006 : Meetic est introduit en bourse et devient le leader européen des sites de rencontres.
- 2009 : Marc Simoncini quitte ses fonctions de PDG de Meetic mais reste actif en tant que conseiller. Il lance un fonds d’investissement, Jaina Capital
- 2011 : Marc Simoncini cède ses parts dans Meetic et empoche 400 millions d’euros.
- 2013 : Marc Simoncini organise avec Xavier Niel et Jacques-Antoine Granjon le concours #101projets : 300 jeunes de moins de 25 ans présentent leurs projets en moins de 60 secondes chacun. 101 projets seront retenus et obtiendront une dotation de 25 000 euros chacun.
- 2020-2022 : Marc Simoncini fait partie du jury de l’émission Qui veut être mon associé ? sur M6.
L’histoire résumée de Marc Simoncini
Marc Simoncini, est un entrepreneur qui a mis 15 ans avant de gagner sa vie. Il a galéré puis un jour, il vend sa boite, Ifrance, 182 millions d’euros à Vivendi.
C’est le jackpot.
Pas pour Marc qui fait une dépression, malgré l’argent accumulé. Il quitte rapidement Vivendi puis, 1 an plus tard, lance Meetic.
Il imagine enfin un site de rencontre de qualité.
Après une levée de fonds avec ses amis entrepreneurs, Meetic est un succès énorme en France.
En 2016, c’est l’introduction en bourse. 100 salariés pour une valorisation de 350 millions d’euros.
Puis c’est la guerre contre Match.com, le concurrent américain.
Des années durant… jusqu’à que Meetic rachète les activités europe de Match.com.
Mais Barry Diller, le fondateur de Match.com est dur en affaire.
Et Marc a finalement envie de vendre.
En 2011, Marc Simoncini cède ses parts dans Meetic et empoche 400 millions d’euros.
Pour éviter la dépression, il lance aussitôt un fonds d’investissement, Jaina Capital.
Marc est aujourd’hui un homme plus heureux, il alterne entre sa vie de famille, ses entreprises et ses investissements.
Il fait même des apparitions à la télé sur l’émission de M6, qui veut être mon associé ?
Comment Marc Simoncini, le fondateur de Meetic, a surmonté la ruine et la dépression ?
Île de Ré. Août 2003.
Température de l’eau 19,2°.
Le téléphone de Marc sonne.
Au bout du fil, son gestionnaire de fond.
— Bonjour, On a un problème, la banque demande une couverture de vos crédits sous huit jours.
Marc raccroche, l’arrivée de Jean-René Fourtou à Vivendi lui porte un coup fatal.
Le coup de fil qu’il vient de recevoir n’est qu’une confirmation.
Une fois la stupeur passée, Marc se tourne vers sa femme Laurence pour lui annoncer la nouvelle.
Sans surprise, elle relève la tête vers lui. Ça fait un mois qu’elle le voit vissé devant le cours de la bourse à la télé.
— Marc – répond-elle encore sous le choc, « tant que ça va bien entre nous et que les enfants vont bien, le reste n’a aucune importance ».
— Mais t’es con ! Faut jamais faire ça ! T’en as pour combien ?
— Parles plus fort Marc, j’entends pas !
À l’autre du fil Marc balbutie :
— 7 ou 8 millions d’euros.
L’ancien directeur général d’Ifrance, Thierry de Passemar, ne sourcille pas devant le chiffre.
— Écoute Marc, j’ai le pognon sur un compte. Je me porte garant pour toi. Tu peux rassurer ton banquier.
— Merci Thierry, je ne saurais jamais comment te remercier.
Ce podcast est librement inspiré par le livre de Marc Simoncini, Une vie choisie aux éditions Grasset & Fasquelle.
Table des matières
Épilogue: Marc Simoncini aujourd’hui
De Marseille au Minitel
Marc Simoncini commence sa vie à Marseille, sous le signe de la Bonne mère. La sienne, institutrice, s’est arrêtée de travailler pour élever ses trois enfants.
Si pour Marc, la vie Marseillaise est une aubaine de liberté et de foot, l’école s’avère d’emblée plus compliquée.
C’est un euphémisme.
Inadapté, il obtient son bac à l’oral sur un coup de chance.
— Il vous faut combien pour avoir le bac lui demande l’examinateur, visiblement pris d’une envie pressante.
– Dix, lui répond, Marc aussi interloqué par la question que par l’équation qu’il a devant les yeux.
— « France-Angleterre commence dans un quart d’heure. Je ne peux pas rater ça ! »
La bac ne résout pas le problème de Marc, que faire de sa vie ?
Il enchaîne les petits boulots: BTP, magasinier et pour finir bûcheron aux États-Unis.
Comme souvent chez Marc, il se retrouve propulsé dans ce nouveau poste sur un coup de tête.
Convoqué par son banquier, soucieux de recadrer ce jeune homme, Marc improvise.
Pour combler son découvert ? Il part travailler aux États-Unis, si, si.
Une fois sorti de l’agence, il se débrouille avec l’aide de sa marraine pour partir à Los Angeles et se dégote ce boulot de bûcheron.
De retour en France, la vie de bûcheron étant plus semée d’embûches que prévu, il reprend des études.
Contre toute attente.
À l’issue des ses études, il doit trouver un stage… qu’il obtient grâce à son Père dans la .. télématique.
Et là, pour Marc, c’est la révélation.
Ces quinze types penchés sur des écrans dans un nuage de fumée. C’est la liberté
Payé 9000 francs par mois pour faire un job qui lui plaît, c’est la vie que Marc choisit.
Jusqu’au jour où ..
Edmond son boss lui montre un tableur avec les chiffres, les résultats, le bilan. Toutes ses journées sont résumées dans un tableau sur un écran.
La vie professionnelle de Marc prend un sens nouveau.
Il sera chef d’entreprise.
Le pouvoir de dire oui
Marc possède trois talents :
Le sens de l’opportunité, celui des rencontres et une capacité à annoncer des choses qui n’existent pas encore.
— Qu’est-ce que tu fais, toi ?
— Je monte une boîte ! répond Marc au doigt mouillé..
Relance du père
— Ah oui, et dans quel domaine ?
Marc d’expliquer son projet dans la télématique. Le business online qui s’ouvre à eux, les petites annonces sur le Minitel.
Bref, le futur est un Eldorado.
Enthousiasme du père du copain qui surenchérit.
— Je ne comprends rien à ton truc mais ça a l’air super, j’investis avec toi, si tu veux. C’est quoi ? Une SA, une SARL ?
Une société anonyme ? À l’époque, il faut 50 000 francs.
Mais ce qui est dit est dit et Marc part à la recherche de capitaux.
Il appelle son père, lui explique son idée. En face, ce dernier écoute puis contre toute attente se lance dans un long monologue :
Marc voit les larmes dans les yeux de son père.
Malgré la scolarité catastrophique de son fils, malgré les attentes si souvent déçues, son père lui prête 20 000 francs : malgré tout.
Marc peut lancer sa boîte avec son premier actionnaire.
Il va falloir trouver des clients.
Le journal local, Le Bien public, veut sont 3615 sur le minitel.
Marc répond à l’appel d’offre, et le gagne : un millions de francs à la clef. Le graal ? Non plutôt une nouvelle difficulté : il a besoin d’un serveur de 300 000 francs pour tenir ses engagements.
Le Crédit Lyonnais et son pouvoir de dire oui lui avance l’argent. À côté de ça, il sait qu’il a besoin d’un directeur technique.
Il trouve en François, le fils du directeur de la fac d’informatique de l’époque, la recrue idéale.
Jusqu’au jour où un client ne paye pas sa facture de 1 million de francs suisses.
Cette facture marque la fin de la CTB. Il revend sa voiture pour payer les salaires et la société est liquidée.
Le voilà à Paris, avec à peine de quoi se payer un loyer. Il a bien encore 20 000 francs. Mais ceux-là il les consacre à la création d’une nouvelle entreprise.
Opsion innovation.
Une idée à 1 franc symbolique
Pour cette nouvelle boîte, Marc emmène François avec lui. Impossible de se priver de ce petit génie qui, à dix ans, bricolait des cartes électroniques dans sa chambre.
Leur nouveau concept ?
Mais en attendant, il faut vivre. Les deux hommes reprennent leur métier d’hébergeur et ça tombe bien l’un des plus gros services du minitel cherche un nouvel hébergeur.
Marc s’acssocie avec Françis Imbard, le propriétaire de 3615 Gay.
Ouvrons, ici une parenthèse, sur cet homme, au bagout aussi coloré que sa trajectoire est déjantée.
Marc va tout vivre avec ce nouvel associé.
Les Rendez-vous ubuesques à la banque où Francis détaille avec gourmandise son business gay.
La porte du bureau défoncée par un ancien légionnaire prêt à décapiter son associé.
Le Leasing frauduleux pour financer une Aston Martin.
En attendant tout va bien pour Opsion innovation, enfin, en attendant que tout aille mal.
Du jour au lendemain, Marc se retrouve avec un procès sur le dos. Toujours un peu borderline, il a dépassé la frontière de l’acceptable pour l’un de ses plus gros clients.
Le client, avisé, ne veut pas le ruiner, juste récupérer son business. Et voilà Marc contraint de négocier le rachat de son business pour un euros symbolique.
Le protocole précise que Marc ne pourra plus monter de site de rencontre sur Minitel, ni internet.
Internet ?
Marc non plus d’ailleurs. mais d’instinct et sûrement par soucis de conservation, il demande :
— Est-ce que l’on peut enlever “Internet” du champ de non-concurrence ?
Il ne reste rien à Marc.
Si, une société sans contrat, ni client.
François, son directeur technique, reste avec lui par pitié.
Seul réconfort, sa femme.
— “ Même si on vivait dans une caravane, je resterai avec toi”
Mais même dans une caravane, il faut des idées à Marc pour vivre.
Des idées qu’il n’a plus, assis en larme dans son bureau.
Heureusement, il est soutenu par sa femme, Laurence Simoncini.
Malgré tout Marc se démène.
Succès et dépression
Enfin il lance des perches.
L’une d’elle accroche, une petite annonce qu’il a mise sur Minitel. Ironie du sort.
La petite annonce stipule qu’il a un projet de site internet et qu’il cherche un investisseur.
Et ce jour là, il rencontre celui qui deviendra son partenaire, son ami : Thierry de Passemar.
Thierry vient de revendre sa boîte. Il a de l’argent et veut se lancer dans internet.
— Effectivement, j’ai un projet internet quasiment prêt. Si vous me laissez quelques jours, je vous le présente avec plaisir.
Marc vient de se donner 10 jours pour comprendre ce qu’est internet et construire un projet.
Thierry part avec lui et prend 50%. Normal, il apporte l’argent avec lui.
Très vite le succès est au rendez-vous. Internet grossit et l’audience d’Ifrance avec.
Les recrutements s’enchaînent : ingénieurs, graphistes et même un commercial.
A la fin de l’année 1998, Ifrance fait partie du top 15 des sites les plus visités en France.
Internet grossit comme une bulle de savon sous les yeux béats des investisseurs.
Les deux hommes cherchent 20 millions d’euros.
La bulle de savon continue de grossir.
Rendez-vous est pris chez Viventures, le fonds dirigé par Jean-Marie Messier, le patron des années 2000 par excellence.
Marc pitche son entreprise, ce qui le fait se lever chaque matin, sa raison de vivre.
En face, le financier n’écoute pas, il parcourt rapidement le powerpoint qu’on lui a fourni.
— Je crois que vous et moi ça ne va pas être possible, finit par sortir excédé par l’attitude de son interlocuteur, Marc.
— Pourquoi ? Si, nous sommes intéressés – répond son interlocuteur étonné, plus habitué au bruit feutré des mocassins weston sur la moquette épaisse qu’aux sorties d’un CEO à fleur de peau.
La suite ?
La bulle de savon continue de grossir et la complémentarité entre Marc et Thierry de grandir.
Multimania, le concurrent direct d’Ifrance vient d’être valorisé en bourse à trois milliards de dollars.
Une excellente nouvelle pour Ifrance.
La valse des investisseurs commence. Poliment, ils demandent à Marc ses disponibilités pour un rendez-vous.
La rapport de force est inversé.
À tel point que les deux compères refusent une première offre de rachat à 100 millions de francs.
Quelques mois plus tard, tout bascule.
Libertysurf leur propose 1,4 milliards de francs…
La bulle de savon grossit encore.
Marc garde son poste. Il s’ensuit pour lui douze mois de blues. L’ennui l’envahit. Son caractère n’est pas fait pour les process des grands groupes.
Fin 2001, Marc démissionne. La mort dans l’âme, il ne sait plus quoi faire.
Et ce n’est pas la phrase du journaliste de Libération dans son article du jour qui va le réconforter :
« Simoncini recréera peut-être une nouvelle entreprise mais elle ne vaudra sans doute jamais 182 M€. ».
De Meetic à l’extase ?
Décembre 2001
2H41
Allongé, Marc regarde le plafond, il cherche une réponse dans les ombres de la nuit.
Impossible à leur âge de faire facilement de nouvelles rencontres.
Marc retourne le problème dans sa tête.
Une voiture passe dans la rue, la lumière des phares projette brutalement comme des gouttes de lumières au plafond.
Une boule à facette se dit Marc.
Oui, la voilà l’idée ! Créer un lieu où filles et garçons pourraient se rencontrer de manière conviviale. Une boîte de nuit virtuelle.
Le développement commence, il est compliqué et demande beaucoup d’argent au vu des exigences de Marc.
Qu’importe, Il se sent revivre.
En attendant, l’argent file à toute vitesse. Il est temps de lancer le modèle payant.
Un système de krediz est lancé. Concrètement, certaines fonctionnalités sont accessibles contre des krediz que l’on peut gagner en effectuant certaines actions ou plus simplement en payant. Et ça marche.
Étape suivante, trouver des investisseurs pour se développer.
Sans difficulté, il fait appel à ses amis . Tous ses compagnons répondent à l’appel : Arend, Philippe, Thierry, Patrick, Jean-David.
Au final Meetic lève 3, 8 millions d’euros et Marc garde 70% des parts.
La presse s’empare du phénomène Meetic, tout va bien.
D’ailleurs qu’est-ce-qui pourrait se passer mal pour Marc, les pieds dans l’eau dans sa maison de l’ïle de Ré, cet été 2003 ?
Ruiné et puis gagner
Il est vrai que l’action Vivendi n’est pas au mieux, elle ne fait que chuter depuis 2000.
120 euros
Puis 60
Puis 30
Puis 20
Marc part courir dans les marais salants.
Quand il revient, Jean-René Fourtou vient juste d’annoncer les résultats de Vivendi.
L’action Vivendi affiche 8 euros 92.
Une fois la stupeur passée, la nouvelle annoncée à sa femme, il appelle Thierry.
Thierry a des valeurs. L’amitié en fait partie.
Loi de Murphy aidant, quelques semaines plus tard Marc reçoit un nouveau contrôle fiscal.
Le vrai selon son avocate fiscaliste.
Vrai ou pas, Marc n’est finalement pas redressé.
Meetic explose, croissance, recrutement à tout va. Pour Marc, hors de question de gérer ça tout seul, il ne sait pas faire.
C’est Sandrine l’ancienne directrice financière de iFrance qui s’y colle.
Et puis il faut des financements, Meetic se retrouve à devoir aller chercher de l’argent frais à l’extérieur.
La mariée est belle, et c’est d’abord Insight, un fond américain qui veut investir.
Mais le leader mondial du dating Match.com a eu vent de l’affaire. Si Meetic est financé, il aura les moyens de conquérir l’Europe.
Hors de question, alors il se met sur les rangs pour investir dans son concurrent.
Le timing aidant, voilà que le patron de Yahoo à Paris, à ce moment-là, remarque Meetic et se déclare intéressé.
Évidemment pas à la même heure !
Enfin, si, Il s’est emmêlé les fuseaux horaires.
Yahoo et Match se retrouvent face à face, de quoi faire grimper les enchères.
Mais que ce soit l’un ou l’autre, avec de tels financeurs Marc aura les mains liées.
Au dernier moment, c’est au tour des AGF, la compagnie d’assurance, de courtiser la mariée.
Même montant que les deux américains mais des clauses beaucoup moins restrictives.
Sauf que lors de la réunion de présentation, le DG d’AGF tique à l’idée d’investir dans ce qui s’apparente presque pour lui à un site d’escort..
Marc emporte pourtant le morceau en une phrase :
C’est Meetic.
Deux jours plus tard, le deal est signé et Marc a les mains libres.
Jeu, set et match
Meetic continue de grossir. Fini les Krediz et bienvenue aux abonnements. Quoi de mieux que du récurrent pour assurer la rentabilité.
Pour Marc, il est tant d’envahir l’Europe, un nouveau projet, un nouveau défi.
Avec des investisseurs, il aura les mains liées, il le sait.
Alors, il change de stratégie.
Sandrine sa directrice administrative et financière sort de son bain de boue à la Thalasso de Carnac.
- « On va mettre Meetic en bourse. » lui dit Marc au téléphone.
D’une main stressée, elle étreint le pan de son peignoir
- “ Marc, l’année prochaine ?
- Non, après l’été répond Marc.
Avec moins de 100 salariés Meetic est alors valorisée à 350 millions d’euros.
C’est parti pour la conquête de l’Europe. Pour ce faire, Marc veut procéder en rachetant ses concurrents déjà présents sur le marché.
Il a une vision assez large de l’Europe.
Son premier rachat ? Un groupe de dating en Chine .. Au grand dam des marchés qui ne comprennent pas cette stratégie.
Pour Marc, les marchés émergents sont un levier puissant.
L’idée ? Implanter Meetic sur place pour fragiliser ses concurrents et les racheter à moindre prix.
Sa stratégie ? Pousser Match.com à lui revendre à un prix correct ses activités en Europe.
Pour ce faire, il doit avoir un levier pour inverser le rapport de force dans les négociations.
Ce sera DatingDirect le leader de la rencontre en Grande-Bretagne. Marc négocie une offre de rachat auprès d’eux juste avant de rencontrer Match.com.
Lors de la rencontre, la surprise est totale pour les américains.
Aucun accord n’en sort et la guerre reprend de plus belles à coup de dollars à la pelle.
2009 – New-York
Viktor en charge de la négo pour Match propose
Marc replie son portable et se lève. Le deal a encore capoté.
Mais au moment de sortir, il tombe nez à nez avec Barry, le patron de Match et ancien de.. Vivendi.
La négo reprend.
Un accord est trouvé et le 19 février 2009, Meetic rachète les activités de Match en Europe.
La suite est connue.
Avec 400 millions en poches, Marc peut s’estimer heureux.
Sauf que l’estime de soi n’a jamais été la tasse de thé de l’entrepreneur.
Son mantra ?
Fuir la dépression dans l’action.
Épilogue: Marc Simoncini aujourd’hui
Le 5 septembre 2012.
Marc, au fond du trou, annonce à sa femme et ses enfants :
Au moment où il le dit, il prend conscience de la violence du propos.
Le lendemain, il est dans le cabinet d’un psychologue pour se faire aider.
Aujourd’hui, Marc est comme une entreprise : à l’équilibre.
C’est pourquoi il lance Jaina capital avant de partir de Meetic.
Au fil des années qui suivent, il complète ses besoins vitaux en redevenant entrepreneur (lunettes avec Sensee, vélo électrique avec Angell Bike) et même producteur de cinéma. Angell Bike sera son dernier projet jure-t-il.
Il s’est aussi lancé dans l’émission « Qui veut être mon associé ? » où des entrepreneurs viennent pitcher leur projet pour avoir de l’argent. Il veut aussi rendre à l’écosystème qui l’a aidé et vu grandir.
D’ailleurs si vous demander à Marc ce qu’il a le plus réussi dans vie, il vous répondra :
Ses enfants et le fait de rentrer tous les soirs, depuis quinze ans, à l’heure pour dîner en famille.
Et ça c’est une autre histoire.
Sources
Marc Simoncini – Livre – Une vie choisie – EditionsGrasset & Fasquelle
Marc Simoncini Generation Do It Yourself
Marc Simoncini : « C’est l’histoire d’un échec qui m’a coûté 7 millions »
Meetic : Marc Simoncini rend les armes, évitez
Le deuxième jackpot de Marc Simoncini
Marc Simoncini, (très) riche malgré lui