Le podcast sur Caroline Pailloux
L’histoire résumée de Caroline Pailloux
Caroline Pailloux fonde Ignition Program en 2013. Pourtant, rien ne la prédestinait à créer une entreprise.
Après une école de commerce et un parcours dans les grandes entreprises, l’envie de se lancer la démangeait.
Mais Caroline a une qualité: quand elle veut quelque chose, elle s’accroche et ne lâche jamais.
Son père la prénommait: le chat.
Pourtant, elle a vu son enfant, Ignition Program grandir au fur et à mesure des années.
Une autre page s’ouvre pour Caroline.
Caroline Pailloux, fondatrice d’Ignition Program: grandir et faire grandir
La première chose qui frappe lorsque l’on rencontre Caroline Pailloux, c’est sa détermination tranquille. La fondatrice d’Ignition, aborde l’entretien avec la décontraction paisible de ceux qui ont confiance dans la vie.
Une confiance qui s’exprime à travers le travail et la valeur qu’elle lui prête.
Dès le début de l’échange, elle partage ses convictions en citant ce vers tiré du prophète de Khalil Gibran. Un poème que lui a envoyé son associé quelques jours auparavant.
Pas étonnant que ce texte lui parle car il évoque à travers ses vers la force puissante de l’action qui transforme et fait se réaliser les hommes et les femmes.
Caroline affirme sans ambage que son métier, aujourd’hui, c’est de mettre la bonne personne au bon endroit pour qu’elle s’épanouisse.
À travers le travail, Caroline veut accompagner le mouvement de la terre. La terre tourne et nous avons besoin de tourner avec elle.
Mais ce mouvement qu’elle prône aujourd’hui n’a pas toujours été de soi.
Bienvenue sur l’histoire d’une entrepreneuse qui ne lâche jamais, une entrepreneuse qui veut grandir et faire grandir les autres: Caroline Pailloux, la fondatrice d’Ignition Program.
Table des matière
Naissance d’une envie: entreprendre
Naissance d’une envie : entreprendre
Avec un frère et une sœur entrepreneurs, on est en droit de penser que Caroline descend d’une longue lignée entrepreneuriale. C’est tout le contraire, son père et sa mère se révèlent très éloignés de cet univers.
Petite, pourtant, Caroline est déjà pleine d’envie, de projets. Comme lorsqu’elle organise une collecte d’argent pour s’offrir un poney. Loin du caprice, elle argumente, rassure, explique jusqu’à obtenir gain de cause pour qu’il soit accepté dans l’enclos familial.
Rétrospectivement, elle a conscience du rôle accompagnant de ses parents, qui sans laĉher leur part de responsabilité ont su laisser la petite fille qu’elle était vivre et affirmer ses envies.
La jeune diplômée de l’Edhec n’en est pour autant pas encore là. Caroline commence une carrière corporate et enchaîne les postes dans les grands groupes : Sofitel, Saint Gobain, Nestlé avant de travailler dans le conseil chez CapGemini.
Après huit ans de conseil, Caroline commence à ressentir de la lassitude.
Dans son métier, le temps long n’existe pas. Toutes les six ou huit semaines, il faut se remettre sur le bon job, la bonne mission. Elle voit aussi, certains de ses collègues qui ne sont pas sur le bon projet et qui ne se battent pas assez, selon elle, pour l’être.
Caroline veut mener cette bataille là, pour elle, pour ses collègues. Elle veut se placer au bon endroit.
Si l’envie est présente, le déclic n’est pas encore là.
Au bon endroit, au bon moment
Caroline commence à s’associer avec des amis pour créer une première boite mais très vite d’autres opportunités professionnelles se présentent pour eux et le projet ne se concrétise pas.
Et puis monter une boite, c’est une telle responsabilité !
Si la jeune femme ne prend pas le risque, c’est la mère qu’elle devient qui l’aide a assumer son envie.
Élever des enfants est une telle responsabilité, s’occuper d’eux s’avère finalement beaucoup plus sérieux que le reste ; y compris créer une entreprise.
Alors en octobre 2013, elle se lance avec Ignition Program. L’idée ? Fournir aux start-up , le bon candidat pour le bon poste.
Caroline sait que pour exister, elle doit d’abord trouver des candidats à proposer à ses futurs clients. Elle se fixe donc un planning serré. Objectif : être sur les forums de recrutement en janvier et nous sommes déjà en octobre. Concrètement, cela veut dire qu’elle a quatre mois pour construire une marque, un site internet, élaborer un process de recrutement et publier un questionnaire en ligne.
La consultante Senior qu’elle est alors ne laisse rien au hasard.
Elle sait combien dans le métier du conseil les gens ont besoin de rêver et en acceptant son aide, elle lui offre aussi sûrement une part d’inspiration, qui sait ?
De l’aide, elle en trouve aussi dans son entourage. Son père notamment qui lui propose d’investir dans sa boite. L’homme, un peu démuni face au choix de sa fille, va voir un ami pour comprendre comment l’aider. Ce dernier lui suggère d’investir dans sa société. Une nouvelle entreprise a toujours besoin de cash.
Son mari aussi l’accompagne, financier, il travaille le week-end sur ses business plans et l’aide à affiner son prévisionnel.
À ce propos, elle affirme “ Il n’y a pas de bon entrepreneur sans bon conjoint.”
Et c’est son entourage familial clément qui l’aide à faire grandir son enfant : Ignition.
Ignition vs ambition
Caroline compare les années qui suivent à la croissance d’un être humain, enfance et adolescence comprise.
Caroline continue de faire des business plans serrés pour accompagner le développement d’Ignition, jusqu’à ce jour où le réseau Entreprendre lui renvoie qu’elle n’est pas assez ambitieuse.
À ce moment- là, elle prévoit toujours au plus juste pour être sûr de réaliser son prévisionnel.
Ceinture et bretelle.
C’est une métaphore de son père qui libère son ambition.
Aujourd’hui, Ignition compte 70 salariés et va en recruter 50 sur 2022.
Épilogue: ne plus tabler sur la tableur
Pour Caroline les choses sont claires, Ignition est arrivée à l’âge adulte.
Elle expose paisiblement vouloir continuer de faire prospérer son entreprise, à travers sa raison d’être : l’épanouissement professionnel pour ses salariés, ses candidats ou pour elle. Elle laisse de côté, sciemment, la recherche d’investisseurs pour se consacrer au développement en interne.
Elles vont déjà bouger cette année avec cinquante recrutements à venir.
Quant à la suite, elle la voit comme une page vierge sur laquelle elle se réserve encore de belles choses à écrire.
Une nouvelle histoire à écrire et peut-être bientôt à écouter 😉